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Cercle Genealogique de l’Aveyron
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Famille BROUILLET du plateau du Larzac à Alger, en passant par Sète
Article mis en ligne le 14 juin 2021

par Suzanne BARTHE

Notre adhérente, Christine COPIN, apprenant que nous allions traiter la famille BROUILHET dans notre "livre de l’année" : NANT, des femmes.... des hommes... et leurs racines..., nous a fait parvenir la généalogie simplifiée suivante. Surprenant parcours d’une famille du plateau ! N’hésitez pas à l’interroger (en utilisant le bouton "commentaires"). Elle possède de nombreux actes et diverses informations sur cette branche BROUILHET.

Nous souhaitons qu’elle retrouve de nombreux cousins !

Des BROUILLET du Plateau : Du Larzac à Alger, en passant par Sète

Augustine BROUILLET, mon arrière grand-mère paternelle, est née à Sète, en 1875. Sa famille venait du plateau du Larzac « sur le Grand Chemin de Millau à Montpellier ».

Les ancêtres d’Augustine (BROUILLET et ROUSSAL) sont implantés à La Blaquière depuis au moins le 16ème siècle, et il est probable que les deux familles sont là bien avant.

On les retrouve aussi à Montredon, St Martin, St Sauveur du Larzac [1] ou encore Pierrefiche, et les fermes environnantes, qui existent toujours aujourd’hui, comme Combebren près de La Blaquière ou l’Aubiguier [2] près de Montredon. Plus tard, La Cavalerie.

Les BROUILLET et les ROUSSAL sont «  laboureurs, cultivateurs, agriculteurs  » ou encore «  travailleurs, bergers ou muletiers ».

Dès 1600, on a trace des deux familles de La Blaquière dans les registres de notaires.

A St Sauveur et Montredon, il y avait encore des BROUILLET au début du 20ème siècle.

  • Le 20 juillet 1652, Marie ROUSSALDE, « habitant La Blaquière, veuve de Jean BROULHET », fait un testament. Elle désigne « son fils aysné, Jean, héritier universel  ». Elle a 5 enfants, tous mineurs : « Jean, Estienne, Pierre (mon ancêtre direct), Suzanne et Cécile, ses enfants légitimes et naturels du dict feu Jean Broulhet, son mary  ». Elle appartient « à la religion catholique apostolique romayne  ».

Elle lègue « la somme de vingt cinq livres tournois, payables aux enfants (c’est-à-dire les garçons) quand auront atteint l’âge de vingt-cinq ans et aux filles quand se marieront  ».
Parmi les témoins, « Matthieu Solassol, prêtre et vicaire de Saint Martin » et Jean Refrégier du dict lieu de La Blaquière ».

  • Marie ROUSSALDE est la fille de Pierre ROUSSAL dit Pailhassou, de La Blaquière. En 1648, Jean ROUSSAL, frère de Marie, signe avec son « beau-frère Jean BROLHET », une reconnaissance de dot, suite au contrat de mariage passé entre Marie et Jean BROLHET.

Cécile BROULHET, fille citée dans le testament, épouse en 1677 Jacques FABRE de Pierrefiche. Elle apporte une dot de « 60 livres tournois, 10 brebis à layne, 5 moutons et 5 brebis de port ».

Estienne, son frère se marie avec Jeanne GAYRALDE du village de Potensac, sur la route qui mène à La Blaquière.

Enfin, en 1695, mon ancêtre direct, Pierre, autre « fils de Jean BROULHET et de Marie ROUSSALDE », habitant La Blaquière épouse « honneste fille » Anne CROUSERIE de Paulhé.

La dot de la mariée est, composée de « 60 livres tournois, 10 brebis à layne. » Elle reçoit son héritage « paternel et maternel : « 200 livres, plus 7 autres brebis de port, et un coffre en bois de noyer, fermé à clé. La somme de 200 livres reçue par luy (le futur époux) en louis d’or, d’argent et monnaye, 3 livres de toille de maison, une robe rose, autre robe de cadis ». Ils auront au moins 4 enfants, tous nés à La Blaquière.

En 1737, Estienne, fils de Pierre et Anne « de La Blaquière » se marie à St Sauveur du Larzac avec Marie VIDAL. Ils habitent St Sauveur.

  • Jean-louis 1, fils d’Estienne, y naît en 1742 et y épouse Anne MALZAC. Ils y décèderont, le premier en 1822 à 81 ans, elle en 1820 à 84 ans.
  • Jean-Louis 2, leur fils, naît aussi à St Sauveur en 1780. Quand, en 1807, il se marie à La Cavalerie avec Catherine FABRE, il « demeure depuis onze mois dans la commune de La Cavalerie, natif du village de St Sauveur du Larzac ».
  • Jean-Louis 3 naît en 1810 à La Cavalerie. Il s’y marie avec Marine CADILHAC et y meurt, veuf, en 1897.
  • Jean-Louis 4, né à La Cavalerie en 1836, s’installe à Sète. Il est charretier ou roulier. Il s’y marie en 1866 avec Jeanne MIROUSE, ariégeoise. Il revient régulièrement à La Cavalerie, tout en habitant Sète, probablement par son métier de roulier, puisque en 1876, il y est recensé chez son père. Il meurt à Sète en 1889 d’un accident de cheval. Il laisse Jeanne MIROUSE veuve avec 5 enfants, dont mon arrière grand-mère, Augustine.

Jeanne MIROUSE-BROUILLET décide alors de quitter Sète, vers 1890, pour l’Algérie, avec ses 5 enfants.
Pourquoi ce choix ? A-t-elle suivi quelqu’un de sa famille ?
Elle décède à Alger en 1909. Les 5 enfants y feront leur vie.

  • Le nom de BROUILLET perdurera grâce à Louis-Rémi, tonnelier à Alger, fils de Jean-Louis 4 et de Jeanne MIROUSE.
  • Puis à François-Louis leur petit-fils, militaire, né à Alger.
  • Et enfin à Roland, leur arrière petit fils.

Et peut-être au delà ?

Jean-Louis 4 et Jeanne sont mes arrière arrière grands-parents, par l’une de leurs filles, Augustine..

Christine COPIN