Bandeau
Cercle Genealogique de l’Aveyron
Slogan du site
Descriptif du site
IN MEMORIAM
Article mis en ligne le 28 novembre 2009
dernière modification le 17 octobre 2010

C’est avec grande émotion et une profonde tristesse que nous apprenons, ce jour, le décès de notre ami et dévoué Georges GIRARD.

Georges GIRARD

Permettez- moi de vous dire en quelques mots ce qu’il a pu accomplir discrètement pour notre cercle.

En juin 1986, il m’invita à participer à une rencontre entre chercheurs et historiens de la Société d’Etudes Millavoises et c’est de là que, sur une passion commune et devant la nécessité d’accomplir le sauvetage de vieux documents, que naquit le premier groupe de généalogistes.
Ensuite en 1987, et sur notre demande, il accepta de créer au sein de son association, une section de généalogie qui prit le nom de « Cercle Généalogique du Sud-Aveyron, section de la Société d’Etudes Millavoises »

Tous les anciens généalogistes se souviennent et se souviendront longtemps de l’aide matérielle qui nous fut apportée à nos débuts, par cette association, en nous abritant à la salle du presbytère St-Martin. C’est là que débutèrent en 1989 nos premiers travaux informatiques avec l’embauche d’un TUC, et la mise en place d’un nécessaire programme de base, sur Macintosh, qui n’aurait pu s’établir sans cet appui, et aujourd’hui encore nous en sommes extrêmement reconnaissants.

Bien vite des adhérents nouveaux arrivaient de toutes parts, nous sortions du cadre Millavois et notre indépendance se faisait sentir. Aussi c’est en 1993 lors de l’A.G. à St-Izaire que nous devenions «  le Cercle Généalogique du Sud Aveyron »

Voici à cette occasion un extrait de l’allocution de Georges GIRARD  :
« 
........ C’est pour la 7ème fois, depuis la fondation de ce cercle en 1987, qu’une telle manifestation a lieu, et nous savons tout le bénéfice que de tels contacts assurent dans l’organisation et la progression des recherches que les participants poursuivent.

Agréable passe temps pour les uns, passion dévorante pour d’autres, dans les deux cas nous considérons que la généalogie reste une étude enrichissante. Car, en dehors de son but premier consistant à enregistrer fidèlement les moindres détails de nos maillons génétiques, elle appelle souvent de nécessaires digressions et doit emprunter à d’autres sciences.

Ainsi, devenus ces chasseurs de dates et de visages qui recomposent une chaine inconnue, les voilà obligés de courir aux Encyclopédies ou aux dictionnaires pour trouver la définition de tel terme tombé en désuétude trouvé à la lecture, terme se rapportant à un métier, à une charge, à un contrat, de partir à la recherche de tel village ou de tel lieu-dit, de resituer telle personne ou tel événement qui les touchent de près dans la grande Histoire Nationale ou Internationale ; et pourquoi pas de s’essayer à décrypter avec prudence leur propre patronyme.

Quelle aventure, n’est-ce pas ? Vous le savez bien vous tous qui l’avez courageusement tentée : il faut apprendre à remonter le temps, à fouiller dans les vieux papiers, à se familiariser avec des graphies variantes à souhait, anciennes, souvent délavées, à suivre des pistes embrouillées, tels des détectives traquant au travers des siècles, qui souvent vous stoppent à des carrefours plus énigmatiques encore que certaines de nos routes mal signalées.

Au fur et à mesure de l’avancement de vos recherches, vous voilà devenus, pour un temps plus ou moins long, d’habiles tisserands : peu à peu, au jeu de vos trouvailles si méritoires, la tapisserie familiale prends corps et progresse. Sur une trame de dates et d’événements, des personnages émergent, plus ou moins haut en couleur, parés des attributs et des rayons de leur état social, leur comportement quotidien se révèle, alors jour après jour, le passé ressurgit, s’anime et vous savourez ainsi à chaque fois la joie de la belle ouvrage réalisée.

Pour aider à ce travail passionnant certes mais complexe, arrivés à un certain passage avide dans leur recherche, de plus en plus les amateurs de généalogie se sentent obligés de se tourner vers des cercles comme le nôtre qui, riches d’une certaine expérience, peuvent leur faciliter la quête, par le fait qu’ils leur procurent sur place, et donc plus aisément, d’appréciables renseignements qu’ils ne pourraient découvrir qu’à la suite de déplacements souvent nombreux, difficiles et coûteux parce que lointains ou d’accès peu commodes. D’ailleurs par les divers travaux déjà réalisés par le Cercle Généalogique du Sud Aveyron, ici exposés, vous avez pu vous rendre compte de l’important travail déjà effectué et des résultats excellemment concrétisés..........

Notre société actuelle n’identifiant plus le citoyen que par ces anonymes numéros matricules, adoptés par les organismes qui encadrent notre vie quotidienne, il faut bien constater alors que chaque homme, chaque femme, face au bouleversement actuel du monde d’aujourd’hui éprouve de plus en plus chaque jour le besoin de se ressourcer, de se resituer, de retrouver son identité au sein de la famille où il s’insère.........

Devenu donc Société à part entière, il pourra et nous le souhaitons, entretenir désormais une efficace collaboration avec les autre Sociétés savantes ou organismes spécialisés, comme notre Société d’Etudes Millavoises l’a toujours fait, avec la Société des Lettres, Sciences et Arts de l’Aveyron, l’Université Populaire du Sud Rouergue et bien entendu les Archives Départementales de l’Aveyron, la présence ici aujourd’hui de membres éminents de ces divers organismes en constitue un éloquent témoignage.
Bon vent donc au Cercle Généalogique du Sud Aveyron et à ses animateurs que je tiens devant vous tous à féliciter pour la somme de travail déjà accomplie............ »

Nous retiendrons de Georges Girard, qu’il fut Archiviste de la ville de Millau, historien et gardien de la culture locale, un éminent majoral du félibrige et par cela même un spécialiste très éclairé de l’occitan et chantre de notre belle langue d’Oc. Nous lui devons de nombreuses communications et principalement celle écrite à Belmont par un des supérieurs du petit séminaire de ce lieu sur le dictionnaire patois-français de l’Abbé VAYSSIER.
Nous garderons de lui le souvenir d’un homme intègre, toujours prêt à servir en nous apportant la rigueur et la précision du fait historique et généalogique.

C’est un collaborateur efficace et surtout un grand ami qui nous quitte


Ses obsèques auront lieu Lundi 30 novembre à 15h30 à l’église St-Martin de MILLAU