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Cercle Genealogique de l’Aveyron
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Les familles seigneuriales de chez nous
Les Ribes, les Roquetaillade, les Hébles et les de Tauriac
Article mis en ligne le 31 mai 2012
dernière modification le 2 juin 2012

Notes manuscrites de Damien Hèbles curé d’Ayssènes Le Truel (ca 1860 - 1950) aimablement fournies par Bernard Brengues, ancien vice-président, fondateur de l’association.

La seigneurie des Ribes comprenait dans ses limites la partie du Truel située sur la rive droite du ruisseau qui traverse le village, de sorte que le seigneur des Ribes pouvait se titrer à bon droit seigneur du Truel.

Nous savons qu’en 1373 Raymond de Brenguier avait vendu ce quartier des terres de La Romiguière à Raymond de Roquetailade ; c’est donc par ce Raymond que commence la filiation des seigneurs particuliers des Ribes.

Raymond de Roquetaillade rend hommage au roi pour les Ribes, d’après de Barrau, le 18 juin 1384. De Barrau doit confondre le droit de franc-fief avec l’hommage. Tout acquéreur de fief noble devait acquitter un droit au roi, c’était une sorte de droits de lods.

Arnaud de Roquetaillade, fils et succésseur de Raymond, rend hommage au comte de Rodez pour le Bouyssou près Flavin, le 23 juillet 1395.

Bringuier de Roquetaillade
, chevalier, rend hommage au comte de Rodez pour les Ribes le 13 octobre 1418. Il était fils d’Arnaud qualifié alors "jadis seigneur des Ribes".

Amalric de Roquetaillade, probablement fils de Bringuier est dit "co-seigneur de Balsac en 1428.

Amalric II de Roquetaillade, fils probable d’Amalric 1er est dit seigneur des Ribes dans un acte passé à Narbonne le 28 janvier 1448 ; il y est nommé comme témoin. Avec l’approbation de sa femme Claire Saguine, et son fils Bernard, il fonda une chapellenie à Saint Cirice d’Ifernet le 9 juin 1463. Il fit son testament le 4 septembre 1473 par lequel il fait son héritier général son fils Bernard.
Les autres enfants furent :
 Gérald, qui se maria à Bossay (Baussan ?) diocèse de Béziers
 autre Gérald, moine de Conques
 Hugues, religieux de Saint Pons de Thomières
 Raymond
Il substitua à Bernard le premier Gérald et à celui-ci Raymond
Il demande que Bernard porte l’habit des confères du Saint Esprit de Salmiech.

Bernard de Roquetaillade avait épousé on ne sait à quelle époque Jeanne de Loupiac. Appelé avec l’arrière ban du Rouergue par le roi Louis XI qui guerroyait alors contre Marie de Bourgogne. Il mourut à Dole, ab intestat, dans l’année 1478, on ne sait si c’était de maladie ou de fait de guerre qu’il mourut.
Il laissait quatre enfants :
 Gui qui semble lui avoir succédé aux Ribes.
 Amalric, religieux de Saint Pons.
 Jean mort sans postérité connue.
 Marguerite, femme de Raymond Pierre de Montels, seigneur du Truel.
Le 17 novembre 1478 on nomma Jeanne de Loupiac et Gérald, prieur de Ceyrac, tuteurs de ses enfants. Gérald était le frère de Bernard.

Gui de Roquetaillade. Nous l’avons trouvé pour la dernière fois le 16 septembre 1495. Sa mère était encore en vie ce jour là.

Amalric et Jean de Roquetaillade sont qualifiés co-seigneurs des Ribes, le premier en 1504 et 1513 et le second en 1513. Marguerite, leur sœur, dans un acte dont nous n’avons pas pu connaitre la date se dit héritière d’Amalric et de Jean et seigneuresse des Ribes. Il est probable que ces enfants, héritiers pour égales part de leur père, vendirent chacun sa co-seigneurie à Girmond de Gayrard qui prend le titre de seigneur des Ribes en 1518. Gui dut vendre ses droits avant 1508, et ses frères et sa sœur cédèrent les leurs après 1513.

Girmond de Gayrard est dit seigneur des Ribes le 06 octobre 1508. Il fut délégué ce jour-là par les paroissiens du Truel pour solliciter l’érection en église paroissiale de Saint Cirice d’Ifernet. Il était encore en vie en 1527. Il fut le père de :

Guiraud de Gayrard dont le nom nous est connu par une vente du mas du Verdié le 28 mai 1530. Il dut être père de Marquése de Gayrard qui épousa le 28 août 1528 Gabriel d’Hébles de la Vacaresse et lui apporta les Ribes.

La famille d’Hébles était très ancienne, sa filiation non interrompue remonte à Raymond d’Hébles seigneur de Ségur et de Saint Agnan qui vivait en 1325. Elle possédait aussi Camboulas et Camboulazet et aussi plus tard Céor. On trouve sa généalogie dans De Barrau. Guillaume d’Hébles, seigneur de Camboulazet, épousa, le 10 juillet 1491, Claire Faet, fille de Guillaume Faet, de la Vacaresse, qui lui donna Gabriel d’Hébles, seigneur de la Vacaresse. Gabriel épousa, le 24 novembre 1511 Gabrielle Dupuy, fille de Guy du Puy, seigneur de Cansac et de Caramos, de laquelle il eut

Gabriel d’Hébles de la Vacaresse lequel s’allia, comme nous venons de le dire, avec Marquése de Gayrard dame des Ribes.
Ses enfants furent :
 François, connu sous le nom de "Las Ribes".
 Gabriel appelé "La Vacaresse".
 Jacques qu’on croit mort sans alliance.
 Claude, femme en 1573 de Jean de Bouet, seigneur de Montels et qui reçut de dot quinze cents livres et une robe de satin.

François d’Hébles épousa vers 1550, Marie de Bertholène, fille de Gaillard de Bringuier (?) et de Claude de la Fare, qui lui apporta tous les biens des Bringuier. Il fut un des plus féroces chefs protestants du Rouergue.
De son mariage il eut :
 Jacques qui suit.
 Marie d’Hébles, mariée en première noces avec Josué de Thubières, seigneur d’Arbussel, et en secondes noces avec Guion de la Faramondie.

Jacques d’Hébles, écuyer de la grande écurie du roi Henri IV et gentilhomme ordinaire de sa chambre, fut seigneur des Ribes, du Truel, de la Romiguière, de Bertholène etc. ; Il obtint en 1605 l’érection en baronnie de Bertholène et la même année aussi de la baronnie des Ribes qui avait dans son ressort le Truel et la Romiguière.
Henri IV lui permit d’ajouter à ses armes d’abord une fleur de lys d’or et plus tard un pistolet, un mouchoir et une pique. Il était au siège de Rouen en 1592, dans l’armée d’Henri IV. Il mourut en 1612 sans alliance connue et, dans son testament il fit son héritier Gabriel de la Vacaresse son cousin germain, fils de Gabriel, son oncle, frère de François des Ribes.
D’après un procès soutenu et gagné par Gabriel de la Vacaresse et par Marie des Ribes, soeur de Jacques, celui-ci aurait eu des enfants, probablement illégitiles, à Paris. Ils avaient été attaqués par Catherine de Michon et par maitre Jean Boisseret, "tuteur soy disant de Scipion et Angélique d’Hébles". Ce procès avait été plaidé à Paris. L’arret était déjà ratifié par le Parlement le 27 juillet 1612.

Gabriel d’Hébles de la Vacaresse. Il était le fils de Gabriel, frère de François des Ribes, et de Lucrèce de Cancer. Il avait, en 1599, trois frères, Antoine, qui joua un assez grand role dans les guerres civiles de 1628, Jacques et Pierre dont nous ignorons la destinée.
Il épousa, le 18 janvier 1626, Diane de Beauxhostes et le 1er février 1647, Gracie Janvier, veuve de François Térrail, seigneur de Saussan. Nous ne lui connaissons aucun enfant de ces mariages.
Il vécut surtout dans sa seigneurie de Pignan qui lui était arrivée apr sa mère et par Françoise de Cancer veuve de Jean de Gozon, seigneur de Saint Victor. Françoise l’avait fait son héritier universel par son testament daté du 15 août 1599.

Marguerite d’Hébles fille d’Antoine. Au 27 septembre 1678 elle est qualifiée d’héritière de Gabriel son oncle et dame "de la Ribe, du Truel, de Pignan, Saint Martin et autres places". On la trouve plusieurs fois avec les mêmes titres.
Elle demanda et obtint que la Boullène (dans le diocèse de Castres) lui fut attribuée au détriment de Louise d’Hébles, dame du Caylar. Louise devait être sa sœur cadette et la Boullène devait être adjugée à l’ainée par substitution d’après le testament de Françoise de Cancer
Marguerite mariée à un de Tubières Morlhon mourut sans enfants.

Louise d’Hébles, soeur de Marguerite et son héritière épousa François de Ricard, seigneur de Sausson. De ce mariage vint :

Elisabeth de Ricard, femme en 1678 d’Henri de Baschi marquis du Caylar.
Le marquis du Caylar étant mort ab intestat ses héritiers vendirent ses biens. Le Truel, les Ribes et toutes les possessions des Hébles de chez nous furent adjugés à Antoine de Tauriac pour la somme de cinquante quatre mille deux cents livres.

Antoine de Tauriac était le fils de Jean de Tauriac acquéreur de la Romiguière et du Truel.

Antoine II de Tauriac, fils du précédent lui succéda. Il émigra pendant la révolution et mourut en Russie le 24 décembre 1813.
La révolution ne confisqua pas les biens nobles des de Tauriac au Truel et à la Romiguière. Ils furent vendus par la famille. Capus, ancien percepteur, acheta le château du Truel et les terres qu’en dépendaient, le pré de la Monteillerie, etc. Les Blanquet du Truel achetèrent le pré des Ribes ; d’autres familles se partagèrent les jardins et autres terres ayant appartenu au château. A la Romiguière la famille Gondar fut le principal acheteur de ces terres, le château tombé en ruines, n’avait presque plus de valeur.