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Seigneurs d’Ayssène, Vicomte d’Albi Caylus
Article mis en ligne le 11 juin 2013
dernière modification le 12 juin 2013

Suite des notes manuscrites de Damien Hèbles curé d’Ayssènes Le Truel (ca 1860 - 1950) aimablement fournies par Bernard Brengues, ancien vice-président, fondateur de l’association. (2ème partie)

Seigneurs d’Ayssène,

Vicomte d’Albi Caylus

Les premiers seigneurs d’Ayssène connus étaient les vicomtes d’Albi. Ils possédaient toute la seigneurie, mais ils étaient obligés de rendre hommage au comte de Rodez. Nous ne connaissons qu’un nom de cette famille comme possesseur de ce fief, qui était connu sous le qualificatif de vicomté parce qu’il appartenait à de vicomtes.

En 1135 Flotard de Broquiés rend hommage à Hugues 1er comte de Rodez pour le château d’Ayssène. Ce Flotard était fils du Vicomte d’Albi et frère de Pierre Aton, vicomte de Bruniquel et seigneur de Brusque près de Camarès.

On ne sait pas comment Broquiés entra dans la famille de Combret, ni comment la moitié d’Ayssène arriva aux Caylus de Saint-Affrique. Étaient-ils des parents des vicomtes d’Albi  ? .
Reçurent-ils et Broquiés et Ayssène par mariage ou par achat ? Comment les Caylus purent-ile arriver à être les maitres de la moitié de cette seigneurie ? Rien ne répond à cette question.

Nous ne savons pas que ce qui suit :
 Flotard de Broquiés rend hommage à Hugues comte de Rodez en novembre 1135. Il mourut croit-on sans enfants.
 Déodat et Pierre de Caylus frères sont qualifiés seigneurs d’Ayssène dans un titre de 1204
 Déodat de Caylus seigneur du château de ce nom, près de Saint-Affrique, épouse Irdrine de Sévérac en 1209 et lui donna la terre d’Ayssène à l’occasion de son mariage. En 1216 le même Déodat donna à Bonnecombe les droits de pacage, de fôrestage, de péage et d’abreuvage qu’il avait sur Ayssène. Déodat, notre seigneur, fut un Albigeois sans vergogne. A la tête d’une bande de bandits il fut longtemps la terreur du pays. Probablement notre contrée eut à souffrir de ses exploits. Simon de Montfort l’assiégea dans son château de Sévérac et le prit le 21 novembre 1214.
 Gui de Sévérac de Caylus fils et successeur de Déodat, mourut dans un voyage en Terre Sainte. Il approuva en 1245 une sentence d’arbitrage sur les herbages d’Ayssène à propos desquels il était en contestation avec Bonnecombe. Son château de Caylus fut pris et détruit par Raymond VII, comte de Toulouse, le 3 mai 1238 parce que Gui a prit les armes contre lui. Il mourut en 1270.

Pierre de Sévérac, fils de Gui, prenait le nom de Pierre d’Ayssène. Il devait posséder quelques terres dans notre pays. Peut-être même avait-il eu comme apanage toute la partie qui appartenait à son père, c’est à dire la moitié de la seigneurie indivise avec Broquiés.
On ne sait comment Ayssène passa au comte de Rodez ? Mais en 1254, Hugues comte était seigneur d’Ayssène. Nous le savons par un traité passé avec celui-ci et l’abbé de Bonnecombe, il s’agissait des pacages dans la terre d’Ayssène, accord du 13 janvier 1254.

A partir de cette date les Caylus ne paraissent plus chez nous et en 1271, Rodez et Broquiés se partagent la seigneurie.
C’est le 9 novembre 1271 que fut signé à Rentières l’acte de partage reçu par Déodat Coste notaire de Millau. .
Le château du roc de Saint jean, la moitié du village d’Ayssène, Saint-Rémy et une partie de sa paroisse furent attribués au comte. Coupiaguet, Vabrette et l’autre moitié d’Ayssène restèrent à Broquiés. Dans Ayssène la grand rue faisait borne. .
Désormais Ayssène fut partagé en Ayssène-la-Besse et Ayssène-Broquiés, deux seigneuries et un peu plus tard deux communes indépendantes.

La filiation des comtes de Rodez est assez connue pour nous dispenser de la donner ici. Remarquons cependant que les fameux Armagnac furent les seigneurs de notre château. .
Nous allons donner la filiation des Ayssène-Broquiés que nous avons trouvée. On ne peut pas remonter à 1135, mais nous n’en serons pas loin.

Seigneurs d’Ayssène-Broquiés

Les Combret. Les Arpajon. Les Loubers. Les Bournazel. Les Bussy.

 Rosalis de Combret et sa femme Rica eurent pour fils et successeur.
 Ermangaud ce Combret, qui confirma les donations faites à Bonnecombe par ses parents en 1227. Ses frères Bernard de Combret et Pierre d’Ayssène avaient fait et approuvé ces dons à Bonnecombe, il s’agit des pacages d’Ayssène.
 Brenguier de Combret fils, croyons nous d’Ermangaud seigneur d’Ayssène accepte la sentence d’arbitrage faite par l’évêque d’Albi au sujet des herbages d’Ayssène en contestation avec Bonnecombe en 1254. il vivait encore en 1260.
 Ermangaud de Combret, fils du précédent, fit le partage d’Ayssène avec le comte de Rodez en 1271
 Bernard de Combret, fils d’Ermangaud, fait des acapes à Rentières en 1299.
 Pierre de Combret, fils de Bernard, reçut des reconnaissances à Rentières.
 Bringuier de Combret, fils de Pierre fut employé par le comte d’Armagnac dans les guerres contre les Anglais. Sa mère était Simone de Thésan. Il épousa Marguerite de Gange le 5 des calendes de juin 1326 et en eut.
 Bernard de Combret, chevalier, qui s’allia en 1352 avec Marguerite de Tournel, dont :
 Raymond Pierre de Combret marié en 13.. à Hélix de Clermont qui lui donna :
 Jean de Combret qui reçut l’hommage de Raymond de Montels pour la Monteillerie en 1386. Il était encore en vie en 1404.
 Pierre de Combret fils de Jean, fait une lausine à Rouvercour en 1472. Il avait épousé Flours de Cénaret.
 Jean de Combret, fils de Pierre et de Flours s’allia à Marquèse de Cardaillac en 1469, elle lui donna :
 Guion de Combret marié vers 1500 avec Barbe de Castelpers, il eut pour fils et successeur :
 Guion II. Celui-ci n’eut de sa femme Marie de Crussol d’Alès, que deux filles Eléonore son héritière et Barbe femme de Bertrand de Paule.
 Eléonore de Combret épousa, le 3 septembre 1597, Samuel d’Arpajon fils de Charles baron d’Arpajon et de Sévérac et de Françoise de Montal. Il était le frère du duc d’Arpajon. Samuel d’Arpajon avait reçu en apanage, Brousse, Durenque et la Capelle-Farcel.
 Charles Jacob d’Arpajon, fils de Samuel et d’Eléonore de Combret, s’allia, le 4 septembre 1624 avec sa cousine germaine Rose Françoise d’Arpajon. Il n’en eut qu’une fille.
 Eléonore d’Arpajon qui épousa, le 8 septembre 1656 Jacques de Loubens Verdale, qui eut pour fils et successeur :
 Charles Louis de Loubens qui mourut sans enfants le 17 Août 1711. Ses biens passèrent à sa sœur, femme de Raymond de Buisson de Bournazel.
 Claude de Buisson, marquis de Bournazel, fils de Raymond et de Marie Anne de Loubens, naquit le 21 janvier 1701 et mourut à Villefranche-de-Rouergue le 10 janvier 1792.
 Jean III de Buisson de Bournazel était le fils de Claude et de Marie Camille de Buisson de Marmagnac. Il n’eut pas d’enfants de deux de ses femmes qui’il avait épousé, l’une en 1760 et l’autre en 1781. Il fit son héritière la seconde, Agathe Dorothée de Comminges.
 Agathe Dorothée de Comminges fut la dernière seigneuresse de Broquiés.

C’était pendant la Révolution qu’elle reçut l’héritage de Jean III son mari, j’ignore ce qu’elle devint pendant la tourmente et si elle put sauver quelque chose de son immense fortune.

Pendant le XVIIIème siècle Ayssène-Broquiés avait été vendu à Lenormand de Bussy, j’en ignore la date ainsi que que les noms de ces seigneurs. Je sais que le dernier des Bussy connus fut longtemps interné dans les prisons de Rodez pendant la révolution comme aristocrate. Il resterait de cette famille quelques membre obscur dans les environs de Marcillac.

Voir la première partie de ces notes