La lecture des registres notariés réserve parfois des surprises !
Ainsi, chez Anthoine DE MALRIEU, notaire de Millau, cette réquisition de 1571 [1] par Jaques ROUBIN, fils d’Estienne, de Borg le Valanse en Dauphiné (Bourg-lès-Valence dans la Drôme) à Jehan FUGY, crieur public de Millau, lui demandant « d’aller par les carrefours de ladite ville au son de la trompette » crier si le dénommé André PEYRARD, fils de feu Philippe, son parent de la ville de Valanse, serait à Millau, Jaques ROUBIN étant expressément en cette ville pour venir le chercher.
L’acte se poursuit avec la réponse dudit FUGIER, qui déclare être allé crier par tous les carrefours de Millau pour « trouver nouvelles » dudit André PEYRARD et n’avoir en recueilli aucune, ce dont ledit ROUBIN prend acte.
Ce type d’acte est pour le moins surprenant ; sa finalité est très probablement de permettre à Anthoine ROUBIN, qui a dû en rapporter une grosse (copie) à son retour à Valence, de justifier qu’il a cherché en vain à retrouver le dénommé PEYRARD.
Cet acte est suivi par un autre du même ROUBIN et d’un dénommé Jehan DE BEAUX, aussi de Valence [2], par lequel ceux-ci demandent à un certain Mondon CHANNY, fils de Mathieu de Saint Nazary en Dauphiné (Saint-Nazaire-en-Royans dans la Drôme), venu avec eux à Millau « pour certaines affaires », de bien vouloir retourner avec eux à Valence ; ce à quoi Mondon CHANNY répond qu’il veut séjourner à Millau et que ceux-ci peuvent s’en retourner à Valence sans lui.
Là encore, l’acte sert probablement aux dénommés ROUBIN et DE BEAULX à justifier à leur retour à Valence l’absence de leur compagnon de voyage.
Gilles ROUBY