Le site du « trou de Bozouls », spectaculaire et très bien aménagé (il y a même un petit train touristique), vaut le détour. Un circuit pédestre d’une heure permet de descendre dans le canyon et de rejoindre, sur l’autre rive du Dourdou, l’église romane Sainte-Fauste.
Sa nef est pavée de pierres tombales, aux inscriptions plus ou moins effacées, parmi lesquelles celle d’un notaire :
A : CADOUL
NOTAIRE DE
BOSOUL
1749
La présence de cette pierre peut surprendre, car les églises accueillaient plutôt les sépultures de nobles et d’ecclésiastiques, mais il arrivait que les curés concèdent des emplacements dans leur église (1).
Concernant l’identification du notaire en question, les archives départementales de l’Aveyron conservent les minutes d’un Me Antoine CADOUL, notaire de Bozouls, de janvier 1733 à janvier 1759, soit dix ans après la date portée sur la dalle. Par ailleurs, la base de données Geneaubrac indique à Bozouls le décès à 70 ans d’un Me Antoine CADOUL, notaire, le 26/12/1772. De toute évidence, la pierre tombale de l’église ne concerne pas le notaire dont les minutes sont conservées aux archives départementales ; s’agit-il d’un parent, son père peut-être, dont les minutes n’auraient pas été versées aux archives départementales ?
(1) Revue Rives Méditerranéennes 6/2000 - https://journals.openedition.org/rives/60
Photos : Gilles Rouby