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Cercle Genealogique de l’Aveyron
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Famille MALHOLE (Etymologie et généalogie)
La MOULINE de CORNUS - Episode 3/4 -
Article mis en ligne le 30 mai 2022
dernière modification le 3 juin 2022

par Jacques ASTOR , Monique BRUNEL , Suzanne BARTHE

Nous poursuivons notre feuilleton sur LA MOULINE DE CORNUS (voir les deux premiers épisodes http://www.genealogie-aveyron.fr/spip.php?article1520 et http://www.genealogie-aveyron.fr/spip.php?article1532)

La famille MALHOLE, d’obédience protestante, appartenait à la bourgeoisie marchande de la ville de Millau.

Cette famille devient propriétaire de la Mouline, au début du 18ème siècle. Et c’est environ à partir de 1765 qu’un membre de cette famille vient y habiter et sa descendance y restera jusqu’à la fin du 19ème siècle.

Etymologie du patronyme MALHOLE

Le latin malleolus, dérivé de malleus, marteau, maillet, désignait le petit marteau, mais aussi la crossette de vigne, le jeune plant. Du latin à l’ancien occitan jusqu’à l’occitan moderne, le terme malhòl s’est toujours maintenu dans la langue de la viticulture. Simplement, il a pris un sens collectif dès l’ancienne langue pour désigner une jeune vigne, un plantier.

On connaît bien les lieux-dits Le Maillol, Malhol à l’origine des noms de familles Maillol, Mailhol, Malhol.

Notons toutefois que le rajeunissement des vignes se faisait, au Moyen Age, principalement par marcottage. S’il ne s’agit pas de vignes nouvellement plantées après un défrichement, les « maillols » du Moyen Age ont bien souvent été des vignes dont on a supprimé l’ensemble des vieux sujets.

La commune de Combret a le lieu-dit Le Mailhol, dominant le cours du Rance. C’est également un nom de ferme dans les communes de Golinhac et de Saint-Christophe-Vallon. On le rencontre diversement écrit : c’est Le Mayol lieu-dit dans la commune de Palmas-d’Aveyron et Maliol lieu-dit du Fel.

Il est vrai que le l mouillé a entraîné diverses graphies : à côté du doublet lh ou ill, on a ilh (combinaison des deux graphies), y (perte de l’articulation du l) et même li (Maliol) où le l est en cours de palatalisation.

Par contre la forme féminine Mailhole ne se rencontre aujourd’hui que dans les départements limitrophes de l’Aveyron : dans le département du Tarn, avec La Maillole dans la commune de Saint-Germain-des-Prés ; dans l’Hérault, avec Maillole dans la commune de Saint-Thibéry, 2 km au nord-est du Grand Maillol (le grand plantier).

Ce dernier département nous réserve encore d’autres « mailloles » avec Mailholes de la commune de Rieussec et Les Mayoles de la commune de Mudaison, que l’on pourrait trouver représenté dans vineis, que sunt in Mallola (les vignes qui se trouvent à Mayole) du cartulaire de Maguelone (à la date de 1101). Le Dictionnaire toponymique de l’Hérault note encore, d’après le cartulaire d’Agde, une « pièce de terre à Maillole » en 1229 dans la zone du picpoul de Pinet.

On peut enfin citer des La Mailhole, La Malhole, Maillole dans divers autres départements : l’Aude tout proche, mais aussi la Haute-Garonne et la Dordogne.

Dans tous ces toponymes, il est question de la forme féminine malhòla de malhòl avec le même sens de « crossette de vigne » ayant évolué au sens de « plantier » comme cela s’est produit pour la forme masculine.

Issu de ce type de nom de lieu, le patronyme Malhole / Mailhole est connu aux XVIIe et XVIIIe siècles à Millau. On connaît un autre exemple à Villefranche-de-Rouergue en 1710. Ce nom de famille est aujourd’hui pratiquement disparu.

Au cours du XXe siècle, quelques rares exemples de la forme Malhole se rencontrent encore parmi les noms de familles du Gard (Nîmes, Alès, Gallargues-le-Montueux…) et dans l’Hérault (Lunel) alors que Mailloles se cantonne aux Pyrénées-Orientales.

Un rare exemple de Mailhole se trouve dans le Tarn-et-Garonne, dans la commune de Gariès (6-7 km au sud de Beaumont-de-Lomagne) qui a les noms de familles Mailhol et Mailholes. A noter que la commune de Beaumont-de-Lomagne connaît la forme Mailloles. (J.A.)

Généalogie de la Famille MALHOLE

  • [rouge]I - Pierre MALHOLE[/rouge], († avant le 01.06.1665), marchand de Millau, probablement fils de David, marchand et d’Izabel MERCADIER, marié avec Suzanne GUILHAUMENC († avant le 24.08.1680). D’où :
    David qui suit.
    • Marc Antoine x en 1672 avec Jeanne MALHOLE, fille de Jean et de Marguerite de VATTAS.
    • François.
  • [rouge]II - David MALHOLE[/rouge], († 25.11.1710) marchand, assesseur de l’hôpital de Millau, marié en 1680 [1] avec Anne de LA BOISSIERE, fille de François, bourgeois, et d’Isabeau BOUSQUET. D’où :
    Marc Antoine qui suit.
    • Isabeau x 31.05.1724 avec Pierre BONHOMME, marchand.
    • Jean. Avocat au parlement.
    • David. Bourgeois.
  • [rouge]III - Marc Antoine MALHOLE[[/rouge], marchand, assesseur de maire de Millau, marié le 13.02.1714 à Millau avec Anne de CARBON, fille de feu Pierre, conseiller du roi et feue Suzanne de CAILUS. D’où :
    • Marc Antoine, né le 11.12.1716.
    • Anne (Suzanne), née le 30.01.1718. x 24.11.1740 avec Guillaume Joseph RAFANEL, lieutenant de police.
    • Marc Antoine, né le 15.10.1719.
    • Pierre, né le 09.01.1721.
    François qui suit.
    • Julie, née le 18.05.1724. Décédée le 02.10.1802.
    • Elisabeth, née le 20.08.1728.
  • [rouge]IV - François MALHOLE[/rouge], né le 31.10.1722. Bourgeois de Millau, marié à Castres le 05.08.1764 avec Judih Julie MADIERE († 31.07.1787), fille de feu noble Jean et de feue dame Marie BARREAU de CAMPOUILLET. D’où :
    Pierre Louis François qui suit.
  • [rouge]V - Pierre Louis François MALHOLE[/rouge],

    né à la Mouline le 28.12.1766 et baptisé le 25.01.1767 à St-Rome de Berlières. Décédé le 09.06.1844 à la Mouline (Cornus).
    Propriétaire. Marié le 11.07.1791 à Castres (Eglise réformée) avec Marie Jacquette Sophie AURIOL, fille du sieur Jean Elizée et de Dame Jeanne PERIES, de Castres. D’où :
    François Jean Jules qui suit.
    • Jeanne Sophie Delphine, née le 28 frimaire an 2 à Millau. Mariée le 04.06.1816 à Millau avec Jean Elizée LAVABRE, docteur en médecine de Castres, fils de Paul Antoine, propriétaire et de Marie Rose AURIOL.

  • [rouge]VI - François Jean Jules MALHOLE[/rouge], né à Millau le 24.06.1792. Décédé le 07.05.1881 à la Mouline (Cornus). Propriétaire foncier. Marié avec Marie Philippine Caroline de la ROQUETTE de BELVEZET († 21.05.1862 à la Mouline). Ils vivront dans leur domaine de la Mouline. D’où :
    • Jeanne Louise Sophie, née à Millau le 16.02.1827. Mariée le 16.12.1864 à Cornus avec Pierre Izaac TARTEIRON (CARTEYRON), de Ganges, fils de Jean Jacques Izaac, propriétaire, et de Henriette MEYRUEIS. Ce couple vit à La Mouline, où Jeanne Louise Sophie décédera le 25.05.1886.
    Pierre Charles François qui suit.
    • Jean Louis, né le 14.10.1832. Décédé à Sommières le 16.12.1900. Docteur en médecine. Marié avec Amélie Elise CAPION. D’où (naissances à Sommières) : Jules Eugène, né le 22.04.1865, Jean Félix, né le 29.12.1866, Pauline Eugénie, née le 04 .12.1869, x avec Léonce Henri PICHERAL.
    • Louise Henriette, née le 04.08.1834.
  • [rouge]VII - Pierre Charles François MALHOLE[/rouge],

    né à la Mouline le 30.06.1830. Décédé à La Mouline le 10.03.1892. Propriétaire foncier à La Mouline. Il est dit industriel au recensement de 1881 et d’après la liste des Electeurs Consulaires du Canton de Cornus de 1884, il avait une scierie mécanique [2]
    Marié le 19.02.1866 à St-Jean-du-Bruel, avec Elmie Etiennette AGULHON, fille de Paul Etienne, propriétaire, et d’Elisa Esther FONTES. D’où :
    Louise Caroline Amélie (ou Emilie), née à St-Jean-du-Bruel le 21.04.1867. Mariée le 03.03.1891 à Cornus avec Louis Raymond GAUSSEN, de Sumènes, négociant, fils de Jean Louis et de feue Louise BARBUT.
    • Georges François Paul, né à St-Jean-du-Bruel le 02.01.1870.
    • Jules Auguste Etienne, né à la Mouline le 29.11.1872.
    • Sophie Henriette Julie, née à la Mouline le 13.07.1874. Décédée à la Mouline 18.09.1897.

Propriétaires de la Mouline

 [3]
Fin du 19ème siècle
1) Paul MALHOLE, fils de Charles MALHOLE et petit-fils de Jules MALHOLE.
2) Izaac CARTEYRON ou TARTEYRON époux de Louise MALHOLE, fille de Jules MALHOLE.
3) Louis MALHOLE docteur, fils de Jules MALHOLE.

Début du 20ème siècle
La propriété se partage alors entre les deux derniers héritiers de cette famille MALHOLE.
1) A partir de 1907 : Raymond GAUSSEN époux de Louise MALHOLE, sœur de Paul.
Ils se sépareront de ce bien vers les années 1920.
2) Henri PICHERAL époux de Pauline MALHOLE, fille de Louis MALHOLE, docteur en médecine. Puis Mr CARRIERE demeurant à Montpellier époux de Delle PICHERAL, fille d’Henri et de Pauline MALHOLE.
Cette partie sera vendue vers 1955.

Dans les prochaines semaines un épisode 4/4 sera mis en ligne.