1823-2023. Le bicentenaire de la naissance de Jean-Henri Fabre.
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En cette année du bicentenaire de la naissance de Jean-Henri FABRE, nous tenons à rendre hommage à ce grand Entomologiste, écrivain, humaniste et homme de sciences.
Nous souhaitons vous rappeler notre ouvrage Saint-Léons, des femmes, des hommes et leurs racines... Dans ce livre publié à l’occasion des JOURNEES GENEALOGIQUES de l’AVEYRON, qui se sont tenues à SAINT-LEONS en 2014, nous avons évoqué la vie de "Jean-Henri FABRE " , nous avons présenté sa généalogie, ainsi que l’histoire et le patrimoine de son village natal. Pour ceux qui souhaitent se procurer ce livre, nous les invitons à cliquer sur le lien suivant www.genealogie-aveyron.fr/spip.php?article1453.
Nous souhaitons également vous présenter le livre publié par Henri Gourdin à l’occasion du bicentenaire de la naissance de cette grande figure aveyronnaise qu’est Jean-Henri FABRE.
Jean-Henri Fabre est bien connu des Aveyronnais, en hommage à cet entomologiste, le Conseil Départemental de l’Aveyron, a construit à Saint-Léons, son village natal, la Cité des insectes, Micropolis, [1] qui présente un travail minutieux et très précis sur la vie des insectes.
Bien qu’il n’ait vécu qu’une douzaine d’années à Saint-Léons, Jean-Henri Fabre y a laissé son empreinte.
[2]Il est né le 22 décembre 1823, fils d’Antoine Fabre, ouvrier agricole et de Victoire Salgues, sans profession, enregistré à la mairie de Saint-Léons-en-Lévézou, en Aveyron. Antoine et Victoire s’étaient mariés à Saint-Léons le 24 octobre 1822, quatorze mois avant cette naissance dans une maisonnette, devenue en 1994 « La maison natale » de Jean-Henri Fabre avec, devant dans un petit jardin, la statue en bronze [3],élevée à la mémoire du savant en 1924.
A l’âge de cinq ans il est confié à ses grands-parents. Il grandira, comme il l’écrit dans « Les souvenirs entomologiques », sur ce Lévezou au climat rigoureux, aux conditions de vie pénibles dans la ferme de son grand père, à 20 kilomètres de Saint-Léons. Ce jeune garçon apprendra, au contact de sa grand-mère, la rudesse de la vie.
Antoine et Victoire Fabre décident de quitter le Lévézou pour reprendre un cabaret à Rodez. Au collège, Jean-Henri a d’assez bonnes notes. Puis ses parents le conduisent de cabaret en cabaret, de Rodez à Aurillac, à Toulouse, à Montpellier. Dans sa dix-huitième année il découvre un concours de recrutement à l’école normale du Vaucluse, qu’il réussit haut la main et le voilà en Avignon. L’école ouvre en octobre 1840, il n’a pas d’amis, pas de famille, le directeur averti par le concierge lui donne une clé et une chambre.
Il épouse le 30 octobre1844, Marie Cézarine Villard, institutrice, née le 11 janvier 1821 à Carpentras. Elle lui donnera sept enfants de 1845 à 1863.
Nous sommes en 1879. Il achète une maison à Sérignan. La maison était belle, elle était entourée d’un terrain à peu près inculte qui lui valut ce nom d’Harmas, tiré du terme herme ou ermas ou harmas, qui désigne en provençal un terrain vague, abandonné. Inculte mais planté de beaux arbres qui protègent l’habitation. [4]
Son épouse, Marie Césarine, décède en 1885. Il se remarie le 23 juillet 1887 avec Marie Joséphine Daudel née en 1864 qui lui donnera encore trois enfants.
Tout au long de sa vie il a étudié, observé la nature les insectes, les champignons et a publié de nombreux ouvrages. Passionné de botanique il prépare un herbier qu’il portera à plus de 10 000 échantillons. Mais sa passion prédominante, ce sont les insectes. Il passera 36 ans de sa vie dans son clos de Sérignan du Comtat Venaissin.
Une nouvelle biographie vient de paraître aux éditions Le Pommier. L’auteur Henri Gourdin n’en est pas à sa première biographie. Il s’est penché sur la vie de nombreuses personnalités. On connaît, à Nant, son travail sur Jean Hugo, arrière-petit-fils de Victor, [5] propriétaire à Nant qui a dessiné trois vitraux de l’église-abbatiale Saint-Pierre.
Image de gauche : Jean-Henri FABRE à Sérignan
Image de droite : Ecriture de Jean-Henri Fabre.
La maison natale de Jean-Henri FABRE à SAINT-LEONS - Clichés de Lucien BARTHE (avril 2014). Merci de cliquer sur les images pour les agrandir
La statue en bronze qui se trouve dans le jardin de la maison natale de Jean-Henri FABRE, a été réalisée en 1923, pour fêter le centenaire du grand entomologiste. Le sculpteur Frederic Joseph Antonin MALET, était né rue de Paris à Millau le 25.01.1873. [6] [7]
Inscriptions sur la statue en bronze :
- sur la base à droite : J. MALET / 1923, [8]
- à l’arrière : F. BARBEDIENNE. FONDEUR PARIS [9]
- sur le rocher : J. H FABRE
- sur le livre qui sort de sa poche droite : SOUVENIRS / ENTOMOLOGIQUES
En 1942 la statue fut cachée dans la maison natale par les habitants de Saint-Léons pour éviter la refonte du bronze sous le régime de Vichy. Cette statue avait sa réplique à Millau, dans le parc de la Victoire, celle-ci fut fondue en 1942. Il ne reste que des cartes postales pour en témoigner.
L’intérieur de la maison natale de Jean-Henri FABRE. Le petit musée a été créé par l’ASSOCIATION DES AMIS DE JEAN HENRI FABRE EN 1972.
Bonne lecture !
SB
[1] Micropolis organisera une manifestation courant mai en l’honneur de Jean-Henri Fabre.
[2] Photo : Tableau sur toile d’Isabelle Roc, la Maison Natale de Jean-Henri Fabre. Acheté par Monique et Alain Bonnemayre lors d’une exposition à la chapelle des Pénitents de Nant en juillet 2007.
[3] Cf ci-dessus photographie Lucien Barthe Avril 2014
[4] « Jean-Henri Fabre l’inimitable observateur ». Henri Gourdin. Le Pommier.
[5] Voir aussi notre article consacré à Jean HUGO en cliquant sur le lien www.genealogie-aveyron.fr/spip.php?article1483
[6] Ce sculpteur était le fils de Frédéric Bernard MALET, employé du Chemin de fer du Midi et de Mathilde Rose DURAND dont le mariage avait été célébré à Millau le 25.04.1872
[7] Joseph Malet décède le 18 juillet 1946 à son domicile, 31, rue Gambetta à Malakoff. Il est enterré au cimetière vieux de Béziers, dans le caveau familial dont il a réalisé le monument funéraire.
[8] Ce sculpteur a réalisé un grand nombre de monuments aux morts de la Première Guerre mondiale (Arvieu, Berttholèe, Cassagnes-Begonhes, Xetc..., des bustes et statues installés dans des lieux publics (Parc de la Victoire à Millau) ainsi que des petits sujets en bronze.
[9] Ferdinand Barbedienne né le 6 août 1810 à Saint-Martin-de-Fresnay et mort le 21 mars 1892 à Paris est un industriel français, connu pour sa fonderie de bronze d’art.
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