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Cercle Genealogique de l’Aveyron
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Le collège de Millau
dont les anciennes cuisines devinrent le siège du CERCLE GENEALOGIQUE de l’AVEYRON
Article mis en ligne le 25 avril 2024
dernière modification le 26 avril 2024

par Jacques ASTOR , Suzanne BARTHE
Le collège de Millau - Album souvenir
@CERCLE GENEALOGIQUE DE L’AVEYRON

Le Cercle Généalogique de l’Aveyron - CGA Millau

Ce bâtiment abrite (entre autres associations), depuis 2006 le siège du CERCLE GENEALOGIQUE DE L’AVEYRON. Qu’il nous soit permis, à l’aube d’un éventuel déménagement, de faire une sorte d’historique dudit bâtiment.

Le Collège chez les Capucins

Nos amis, Martine et Jacques ASTOR, ont récemment publié un article [1] mettant en lumière le collège de Millau, qui est depuis de fort nombreuses années le siège de notre association.

Dans Millau à travers les siècles , Jules Artières fait l’historique de l’enseignement dans le boulevard de l’Ayrolle.

Ce fut le fait de l’ordre mendiant des Carmes établi à Millau dans le courant du XIIIe siècle, donc à une date relativement ancienne si l’on tient compte du début de ce siècle (1209) en tant que date de reconnaissance officielle par l’Eglise.

« Leur monastère et leur enclos allait du Lavoir actuel jusqu’au fond de la rue Louis-Blanc. » (p. 47).

Album souvenir - Millau Le LAVOIR

Ils prirent la direction du Collège en 1700. Ils la reçurent des mains de professeurs catholiques. Ils la gardèrent jusqu’à la Révolution, hormis une interruption de 5 ans, de 1783 à 1788.

Les Carmes se consacrèrent à l’enseignement secondaire (latin et français).

« Le Collège Royal avait disparu pendant la tourmente révolutionnaire. Ce n’est qu’en l’an XI du calendrier républicain (1802-3) qu’une école d’instruction fut ouverte par les citoyens Serres frères, à qui la Commune accorda une gratification de 600 francs.

Le Collège fut réorganisé et déclaré Ecole secondaire en 1809. La Commune votait annuellement la somme de 600 francs pour le loyer de l’établissement qui fut installé, après réparations, dans les bâtiments de l’ancien Couvent des Capucins.

Le Couvent des Capucins avait été acheté, lors de la vente des biens ecclésiastiques pendant la Révolution, par plusieurs copropriétaires qui le cédèrent définitivement à la Commune de Millau, sous l’administration de M. de Bourzès, en juillet 1825,

« dans le but de favoriser l’éducation publique en lui donnant un établissement fixe ».

Il était stipulé que

« les bâtiments et enclos étaient affectés, d’une manière expresse et irrévocable, à l’établissement du Collège et que l’église ne pourrait être jamais employée à un autre usage qu’à l’exercice du culte catholique. »

Le tout fut cédé au prix de 18 000 francs, somme considérablement inférieure à la valeur réelle des immeubles ; aussi le Conseil Communal donna-t-il aux propriétaires cédants, par plusieurs de ses délibérations, un public témoignage de reconnaissance. »

En effet, note Jules Artières,

« le Couvent, église et enclos des Capucins avait été acheté [en 1791] par Me Thibaut, notaire, pour le prix de 34100 francs. [2]

Par acte du 9 mai 1806, l’acquéreur en partagea la propriété avec ceux au nom desquels il l’avait acheté :
  Mme Gabrielle de Barbeyrac, veuve de J.-F. Peyrot de Vailhausy ;
 M. de Bonnefous  ;
 M. Fr. de Lévézou de Vezins-de-Lévézou ;
 M. A.-J. Cassan  ;
 M. A. de Sambucy de Sorgues [3]
 Mlle M. J. d’Hauterives […]. »

L’Ecole Secondaire fut définitivement érigée en Collège le 28 janvier 1811. La Commune, qui votait à l’origine une somme de 600 francs, porta cette subvention à 1800 francs vers 1825, et à 3000 francs vers 1840. »

Les Ecoles Primaires chez les Cordeliers

Les Cordeliers ou Frères mineurs étaient établis très tôt (en 1232), hors les murs, à l’emplacement des actuels Couvent Saint-Joseph, Institution Jeanne d’Arc et Tribunal.

Expulsés à la Révolution, leurs bâtiments servirent, à partir du 22 décembre 1795,

« de local aux Ecoles Primaires et au logement des trois instituteurs qui doivent être établis à Millau.
On décide aussi qu’on aura des institutrices et qu’elles seront logées dans l’ancienne Maison Commune [cf. l’actuelle rue de l’Ancienne Commune ; la nouvelle maison commune étant alors dans l’ancien hôtel de Tauriac]. Au mois de prairial suivant, trois instituteurs et trois institutrices furent nommés et commencèrent leurs cours. » [4]

La reconstruction du Collège

La reconstruction du Collège est allée de pair avec celle de l’église Saint-François.

« L’adjudication des travaux eut lieu en janvier 1869, sur la mise à prix de 40000 francs. »

« La façade du Collège est adhérente à l’église. Ne pouvant l’isoler, comme il eut été préférable, l’architecte a très heureusement surmonté cette difficulté en la construisant dans un style roman-renaissance qui satisfait à sa destination sans jurer avec le monument auquel elle est adossée.

Ce bâtiment, construit avec luxe, se compose d’un pavillon central avec porche, fenêtres géminées, cadran supporté par un pilastre roman et pignon travaillé, accompagné de deux ailes plus basses, percées d’ouvertures à plein cintre et à anse de panier.

C’est une création originale et de bon goût, qui donne au Collège un air monumental, tout à fait digne d’une ville qui s’honore de favoriser l’instruction. » [5]

Le lycée de Millau et l’église St-François

L’église St François, et le Lycée, naguère encore "collège municipal" occupent l’emplacement de l’ancienne Maison des Hospitaliers de St-Jean (d’où le nom de la rue de St-Jean) qu’on appelle aussi "Chevaliers de Malte".

Bon nombre de nos "anciens" ont usé leur "fond de culotte" sur les bancs de ces établissements.. mais y ont également forgé leur esprit et acquis une certaine culture...

Voir aussi notre "album souvenir de Millau" en cliquant sur le lien suivant
https://genealogie-aveyron.fr/spip.php?article391

Bonne lecture !
SB