Nous rappelons à nos lecteurs nos précédents articles concernant ces familles, dont les tribulations lors des différents héritages sont bien compliquées !!!
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AD Aveyron, 3 E 11328 (Jehan Audoyn, notaire royal de Millau), fol. 302 vo- 304 vo.

[Fol. 302 vo] 1578, 26 août, Millau- Noble Pierre de Roquayrol, seigneur de Milhas, [1], a été informé du jugement rendu par la cour du Sénéchal de Rouergue au sujet de la succession de feu François Cahusac père, Anthoine et Jehan Cahusac(z) fils, de Millau, à la suite de la procédure engagée par [Fol. 303] Gillette, Jehanne et Bernarde Rocayrol(les), comme filles de feu Martre Cahusague, elle-même sœur desdits Anthoine et Jehan, d’une part, et damoyselle Anthoinette Cahusague et Me Pierre Trincayre mariés, d’autre.

Ledit Pierre de Roquayrol, frère de Gillette, Jehanne et Bernarde, était absent lors de la procédure, car

« il estoyt au service du roy,  »

du fait de la guerre. Or, il est cohéritier avec ses sœurs de ladite Martre, leur mère, pour la moitié des biens des Cahusac(z), l’autre moitié ayant été adjugée à Anthoinette de Cahusac, un quart ayant été préalablement distrait au titre de

«  la légittime et droictz dudict feu Anthoine Cahusac ».

En conséquence, ledit Pierre,

« majeur de 25 ans et pleinement certiffié de la valleur de la cottité à lui apartenent esdictz biens et valleur d’icelle »

a cédé à François Canac, marchand de Sainct-Yseray [2], son beau-frère, comme mari de Bernarde Rocayrol(le) [Fol. 303 vo] toute la quotité, qui pourrait lui appartenir comme héritier de feu François Cahusac, Anthoine et Jehan Cahusac(z), en vertu du testament de François ou par « droict de intestat », à savoir

« la somme [3],. de 400 escutz d’or au sol [4] , à laquelle somme en Dieu et en conscience a extimés lesdictz droictz ».

« Laquelle somme de 400 escutz ledit Canac a payés illec audict Rocayrol savoir est :

– la somme de 166 escutz deux tiers d’escu d’or au sol, réallement en 26 doubles ducatz, 70 escutz sol et le reste en testons et autre monoye illec réallement nombrée, comtée par ledict de Rocayrol des mains dudict Canac en présence de moy notaire et tesmoings soubz-nommés ;

– et en (… ?) autres 166 escutz deux tiers d’or au sol, esquelz ledict de Rocayrol estoyt redevable audict Canac pour restes de la dot de ladicte Bernarde Rocayrol(le) sa seur, comme héritier avec bénéffice d’inventaire de feu Pierre Rocayrol son père, comprinse l’extimation des robes dotaulx deues à sadicte seur ;

– et les 66 escutz deux tiers restans desdictz 400 escutz sera tenu ledict Canac les payer audict de Rocayrol, présent, estipullant pour luy et les siens dans ung an prochainement venant.

Et moyenant ce, ledict de Rocayrol s’est disvestu de tous lesdictz droictz et ledict Canac, son beau-frère, en a investu ; comme aussi par mesmes moyen (?) ledict Canac tant pour soy que pour sadicte femme, à laquelle a promis faire ratiffier, a quicté et quicte audict de Rocayrol, estipullant comme [Fol. 304] dessus lesdictz restes de dot de sa dicte femme, constituée par les tuteurs desdictz Rocayrols et Rocayrol(les), ensemble tous léguatz à ladicte Rocayrol(le) faictz par ses père et ayeulle paternelle et tous les droictz que sur les biens d’iceulx luy pourroient apartenir, se investissant respectiv[ement] les ungs les autres par tradition de la note du présent instrument, faict des mains l’ung de l’autre ; et pour l’asseurance de ladicte Bernarde Rocayrolle, ledict Canac sondict mary confesse avoir eu et receu tant en ce dessus que en autres payes précédentes pourtées par une cédulle faicte à Jehan Massabuou, tuteur desdictz Rocayrol et Rocayrol(les), la somme de 1100 livres, comprinses l’extimation desdictes robbes, le tout réduict à 366 escutz deux tiers... »

Suivent les clauses de garantie.

[Fol. 304 vo] Fait à Millau, maison de Me Jehan Guérin, docteur (?).

– ledit Guérin,
– Anthoine Mercier,
– Pierre Delaville, marchand de Millau.