
par Suzanne BARTHE
Saint-Jean et Saint-Paul (12250) est une commune de la région Midi-Pyrénées, dans le département de l’Aveyron, arrondissement de Millau, canton de Cornus, communauté de communes de Larzac Templiers Causses et Vallées. Les Jeanpauliens et Jeanpauliennes étaient au nombre de 268 lors du recensement de 2011. Saint-Jean et Saint-Paul a une altitude minimum de 432 mètres tandis que son altitude maximum est de 825 mètres. Sa superficie est de 37, 9 km².
Dépouillements réalisés | Périodes |
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BMS | |
Saint Jean d’Alcas | 1689/1802 |
Saint Paul des Fonts | 1659/1856 |
St Jean St Paul | 1813 / 1912 |
Notaire | |
Flotard | 1626/1691 |
Ferrières | 1700/1726 |
Galtier | 1740/1786 |
Les 12 et 13 septembre 2015 cette commune a étéassociée à celle (toute proche) de SAINT JEAN D’ALCAPIES pour accueillir notre assemblée générale, suivie des 11èmes JOURNEES GENEALOGIQUES DE L’AVEYRON.
A l’occasion de notre venue, la commune a souhaité renouveler son blason, afin qu’il soit représentatif à la fois de SAINT PAUL et de SAINT JEAN.
La commune de Saint Jean et Saint Paul blasonne donc désormais ainsi :

Parti :
Au I de gueules à la crosse abbatiale d’or en pal tournée, au château flanqué de deux tours, le tout crénelé du second, maçonné de sable, brochant en fasce sur la crosse, de la hauteur du tiers de l’écu, (Saint-Jean)
Au II d’azur à l’épée, attribut de Saint Paul, versée d’argent accompagnée en chef d’un oméga (*) englobant la poignée de l’épée et en pointe de deux quintefeuilles (**), le tout du même, une fasce d’or ondée (***) brochant le tout, (Saint-Paul).
Symboles :
- (*) Le cirque naturel de St Paul
- (**) Le chanoine Coste
- (****) Les rivières : l’Annou et Label
Nous remercions bien évidemment Jacques POULET pour sa précieuse collaboration dans l’élaboration de ce blason
Toujours à l’occasion des JOURNEES GENEALOGIQUES DE L’AVEYRON, un livre est en préparation sur les deux communes, d’une part ST JEAN D’ALCAPIES et d’autre part SAINT JEAN et SAINT PAUL.
Cette dernière commune est donc composée de deux villages SAINT JEAN D’ALCAS et SAINT PAUL DES FONTS, qui seront bien sûr plus longuement présentés dans notre livre, avec leurs hameaux associés. Mais qu’il nous soit permis d’en dire ici quelques mots
SAINT JEAN d’ALCAS –

St Jean d’Alcas - aquarelle de Sophie Bonnefous
Même si son enceinte et la presque totalité de ses maisons sont contemporaines de l’œuvre des Hospitaliers du XVème siècle, St-Jean-d’Alcas n’est pas une fondation Templière ou Hospitalière. Au XII° siècle, le petit hameau d’Olcas se transforme en village dépendant de l’abbaye cistercienne de Nonenque. Avec la guerre de Cent ans, les préoccupations défensives apparaissent. L’église est alors exhaussée et fortifiée pour servir de refuge à la population.

Entre 1439 et 1445, fut construite une enceinte parfaitement régulière de 62.5 mètres sur 37, incluant l’église et flaquée de tours circulaires à chaque angle.

L’entrée dans le fort se fait par une grande porte à arc brisé, sommée d’une rangée de mâchicoulis. Les maisons, assez semblables entre elles, s’appuient pour la plupart à la muraille. L’ilot central est formé de 14 parcelles identiques.
La grande et belle maison appuyée à l’église était la salle de justice de l’abbesse, avec, toujours visibles au-dessus d’une fenêtre, les armes de l’abbesse fondatrice de l’enceinte, Flore de Casilhac.
Après un très important déclin au XIXe siècle, Saint Jean d’Alcas a connu « une résurrection de son village fortifié » au XXe siècle. Reconstruction exceptionnelle qui fut du reste récompensée par de nombreux prix. C’est de nos jours un site tout à fait exceptionnel qui s’offre aux visiteurs.
SAINT PAUL DES FONTS –
Le premier nom du village de Saint Paul, attesté depuis 1170 était SAINT PAUL DE LA FOZ. Le substantif « la foz » désignait la « résurgence », c’est-à-dire la première sortie à l’air libre d’un écoulement souterrain de la rivière LABEL, que trouve sa source en amont et traverse le village.
Plus tard, dans les conforts de 1241, le village est désigné par référence à son château et le texte précise à propos du « mas Mazel » « Loqual mas es e la parrochia de S. Paul de la Rocca Trebalo ». Cette dénomination de ST PAUL DE LA ROCCA TREBALO » se rencontrera plusieurs fois au cours du XIIIe siècle.
Mais à partir de 1322, le village reprend le nom de ses résurgences, au pluriel cette fois, et le nom devient ST PAUL DE LAS FOZ.
Lorsque la forme de ce nom est latinisée en 1469 en ST PAULUS DE FONTIBUS, une erreur est commise sur le type de source des rivières de l’ADOU et de LABEL et cette erreur se perpétue aujourd’hui avec le nom de SAINT PAUL-DES-FONTS.

Dès 2.500 av JC, le cirque naturel de SAINT PAUL a fourni un abri à ses premiers occupants. C’est à ce moment que les premiers habitants de Saint-Paul-des-Fonts donnèrent leur nom à toute une civilisation : « la civilisation du groupe des Teilles » - du nom de la grotte située dans la falaise de Saint-Paul-des-Fonts et fouillée par Louis Balsan dans les années trente.
Les châteaux de St Paul des Fonts ; Le XI e siècle fut riche en construction de « châteaux » André Soutou en identifie deux sur le territoire de Saint Paul-des-Fonts : le château d’Annou et celui de Roque Tréboul. Nous reviendrons plus longuement sur ces château dans l’ouvrage en préparation.
En 1170, l’évêque Huc donne au monastère de Nonenque le patronage des églises de Saint-Paul-des-Fonts, Saint-Jean-d’Alcas, Sainte-Marie-de-Caussanuéjouls, Saint-Jean d’Alcapiès… Le rôle du monastère va se révéler primordial pour toute la vie économique du pays durant des siècles…On parlera du « paréage de Nonenque »
Ce village fut gagé par le roi Pierre d’Aragon en garantie d’un prêt consenti par le Comte de Toulouse. Le prêt n’ayant pas été remboursé le château et les terres devinrent propriété du comte de Toulouse à la suite du traité de Paris (1229).
Avec l’annexion à la couronne de France du Comté de Toulouse en 1271, le village passa sous suzeraineté royale. À cette même époque, la Commanderie Templière de Sainte Eulalie de Larzac fit sur le territoire du village l’acquisition de terres et de droits. Cela créa certains contentieux entre les Templiers, les villageois et les cisterciens de l’Abbaye voisine de Nonenque.
On ne peut, bien sûr, évoquer Saint-Paul-des-Fonts sans évoquer le Chanoine H. COSTE, le « curé des fleurs »…
L’église, le monument aux morts et le buste du chanoine Coste