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Recette de l’onguent de Jean Isidore Terral (1803-1891)

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AU FIL DES ACTES
VALERA Michèle Adhérente n°1926 - le 28 octobre 2020

La scrofulaire noueuse (scrofularia nodosa) appelée autrefois « Herbe aux écrouelles » et « Herbe du siège » est une plante vivace, commune des lieux incultes, des endroits humides et des bords de chemins. Ses fleurs sont légèrement malodorantes, ses feuilles froissées dégagent une odeur désagréable, rappelant celles des feuilles du sureau. Comme son nom le suggère, la scrofulaire servait jadis à soigner la scrofule, une inflammation chronique des ganglions lymphatiques infectés par la tuberculose, provoquant des abcès. Ce sont les « écrouelles » que notre bon roi de France, le jour de son sacre, devait toucher afin de les guérir miraculeusement. Les racines de la scrofulaire portent des renflements évoquant ces lésions et, selon « la théorie des signatures », elles étaient donc données en remède contre les tumeurs, l’enflure et la gangrène. En cataplasmes, ses feuilles fraîchement pilées étaient employées comme résolutif de toutes les affections de la peau, quelles que soient leurs origines, elle convenait aussi bien aux plaies et aux blessures qu’aux hémorroïdes ! D’où son appellation « Herbe du siège »… On la préconisait aussi comme un antidote de la rage. En Algérie, les racines et les feuilles étaient utilisées en décoction pour les maux de gorge, en sédatif pour les fièvres, contre la malaria et la typhoïde. Quant à l’onguent, il était préparé avec feuilles et racines broyées à leur poids de beurre frais. On laissait la préparation 15 jours au frais dans un grand pot de terre bien bouché, puis on faisait fondre longuement à petit feu, on filtrait, on conservait dans de petits pots. Le remède soignait les dermatoses, le prurit, les ulcères, les kystes, les nodules, les adénites. La même recette, mais faite avec du suif de mouton ou de bœuf mêlé à du goudron de résines d’arbres, était appliquée sur les mamelles des brebis quand celles-ci souffraient de mammites, une recette à peu près analogue à celle d’Isidore Terral.

AU FIL DES ACTES
Suzanne BARTHE - le 9 novembre 2020

Merci à Michèle pour sa contribution à notre rubrique AU FIL DES ACTES
SB