1613 - Testament de Guillaume ARTIERES du Monna
Grand merci à Jean Delmas et Suzanne Barthe pour cette analyse du testament de 1613 de Guilhaume Artieyres, du Monna.
Il est très utile, pour les profanes comme moi, de pouvoir ainsi lire, en français du 21ème siècle, toute une série de termes et dispositions juridiques utilisés par nos aînés au début des années 1600.
Je voudrais juste ajouter que, bien que malade et gisant dans son lit, le testateur de 1613 semble avoir survécu puisqu’un autre testament de lui est connu en date du 16 mai 1615 (fiche CGA établie par Jean Galtier à partir des minutes de Me Aussinel issues du fonds d’archives Calmels à Millau).
Une autre fiche CGA fait état d’une quittance de reconnaissance de dot établie en 1621 par son fils aîné et héritier universel, autre Guilhaume Artières, au profit des héritiers de la famille Mazerand dont était issue sa première épouse Hélips Mazerand. Bien que la rédaction de cet acte mentionne que la quittance est au nom de Guilhaume père et Guilhaume fils, ce qui pourrait laisser penser que Guilhaume père est encore en vie, il est plus vraisemblable que Guilhaume père est décédé et que son fils agit en son nom et en son nom propre en tant qu’héritier universel de son défunt père qui serait ainsi mort entre 1615 et 1620.
Petites précisions documentaires concernant la première épouse, Hélips Mazerand, de Guilhaume Artieres citée dans les testaments de 1613 et 1615 :
– elle a testé le 28 septembre 1600 devant Jean Pelissier notaire à Millau (3-E-12042 folio 256, et vue informatique 29/34 de MN155515) ; son décès étant vraisemblablement intervenu peu après puisque son mari s’est remarié en 1602 avec Gaspare Sabatier.
– A noter que lors du décès d’Hélips Mazerand en 1600, il existait un enfant supplémentaire de son couple avec Guilhaume Artieyres : une fille "Cecille", est mentionnée dans son testament de 1600 alors qu’elle n’est pas reprise dans le testament de Guilhaume Artieyres en 1613 (ni en 1615).
– Helips Mazerand était originaire de Vessac, St-André de Vézines où fille de Pierre Mazerand de St-Sauveur du Larzac et de Françoise Vernet(te) de Vessac (et non pas Françoise "N." comme improprement transcrit dans l’inventaire Chassin du Guerny)
Une dernière précision d’ordre géographique cette fois : Guilhaume Artieyres relevait bien de la paroisse St Amans de Bouysses / Le Monna mais n’habitait pas dans le ravin du Monna ni dans le village au bord de la Dourbie.
Comme l’acte le mentionne, il était établi à "Laulanou" : lieu qui s’appelle aujourd’hui Lauglanou et dont il ne reste que quelques ruines de pierre sur le causse, perdues dans la forêt domaniale du Causse Noir, à exactement 4 km à vol d’oiseau au Nord du village du Monna.
Jean-Yves JULIEN
Grand merci à Jean-Yves JULIEN pour ses précisions et compléments d’information, tout cela dans l’esprit de partage des connaissances qui nous est si cher.
Nous ne pouvons malheureusement pas analyser tous les documents, mais nous en sélectionnons quelques-uns en raison de leur intérêt particulier.
Nous confirmons toutes vos remarques y compris le lieu de LAUGLANOU !
Encore merci et bonnes recherches !
Suzanne BARTHE
Je voudrais ajouter d’autres informations concernant ce Guillaume Artières de Lauglenou, comme celui qui fit un autre testament le 8 avril 1613 devant le notaire de Millau Jean Vidal.
Informer également que Peyrone Lagarde, veuve de Guillaume Artieres de la Monna, a fait une donation au moyen d’un acte autorisé par le notaire de Millau Pierre Campmas le 9 novembre 1547, à son fils Guillaume Artieres, incapable d’assurer la parenté entre ces Guillaume Artieres et l’étudié dans ce merveilleux article.
A signaler enfin que Pierre Artières, natif de La Baume à Compeyre et habitant de Lauglenou, fit CM avec Anne Brusque de Aguessac, le 7 mai 1627 devant le notaire de Millau Jean Vidal, incapable de savoir si ce Pierre Artières était le fils du précédent Guillaume Artières.