Ce ROMAN est DISPONIBLE AU CERCLE
au prix de 25 Euros. (+ frais de port éventuels)
Millau en 1655, bastion du protestantisme : la vie n’est pas facile pour les huguenots qui voient leurs libertés réduites de jour en jour, par décrets du Roy. Malgré les persécutions, Jean Carbonnier, protestant, orfèvre, développe son entreprise avec succès et devient même consul de sa ville…..
Ce livre retrace l’histoire d’une famille millavoise, se déroulant sur une période de près de deux-cents ans. Le lecteur y vivra les péripéties, les joies et les malheurs de cinq générations de ces orfèvres-commerçants. L’un d’eux fera le voyage de Saint-Domingue et des colonies d’Amérique, pour en rapporter du sucre, du riz et du tabac, dont il fera le commerce en France. En 1754, suite aux dernières dragonnades, Jacques Carbonnier III quitte la France avec son frère Jean et un ami, Paul Coulon, pour s’exiler à Genève. Une quarantaine d’années plus tard, son fils, Paul-Louis,
s’installe définitivement dans la principauté de Neuchâtel,
futur canton suisse, et y fait souche…
L’auteur de ce roman, Jean-Jacques Chappuis, né en 1942 à Neuchâtel, est descendant de ces orfèvres millavois, qui s’établirent en Suisse et y trouvèrent la liberté que le roi leur avait refusée.
Les Orfèvres de Millau, une saga familiale qui se lit d’une
traite !
Cet intéressant roman, très enlevé et bien documenté représente un lien tout à fait opportun dans la vie de notre Cercle. En effet, notre Assemblée Générale 2010 s’est tenue à MILLAU et notre AG 2011 va se tenir à CORNUS… deux lieux où l’auteur fait évoluer ses personnages.
Certes, les puristes pourront souligner qu’il est erroné d’évoquer une visite à Cornus dans la famille Coulon en 1655, étant donné que le premier Coulon ne s’installera à Cornus qu’en épousant Judy Vaidecourt (fils de Pierre Vaidecourt, marchand) le 16 Aout 1685 … mais ce n’est qu’un détail… et l’essentiel du décor est posé…
L’auteur nous a du reste indiqué que bien qu’il ait fidèlement repris toutes les informations dont il disposait (archives Carbonnier et Coulon, archives cantonales vaudoises, données de Monsieur Georges Girard), soit les patronymes, les prénoms, les dates de naissance, de mariage etc., ce livre est un roman. J.J. Chappuis s’est attaché à rechercher les évènements marquants de France et du Rouergue de 1655 à 1844, afin de réaliser une trame de fond sur laquelle faire figurer ce qu’a dû être la vie de ses ancêtres maternels.
Nous préciserons donc que sur l’arbre généalogique figurant au début de l’ouvrage, le couple Jean CARBONNIER x Anne FAJON est une pure fiction… mais c’est avec grand plaisir que nous indiquons ci-dessous quelques pistes pour les généalogistes qui seraient intéressés par cet arbre
I. Jean CARBONNIER voit le jour à Millau en 1585, d’une famille de « Maîtres chaudronniers ». Il épouse Marie SIENTON par contrat chez Me de Malrieu de Millau le 3 juin 1607.
Le couple aura 4 enfants
– Jean Carbonnier, qui sera également Maitre chaudronnier et épousera Isabeaux ROUX
– Anne (x Pierre Molinier)
– Marguerite
– Pierre qui suit
Jean CARBONNIER (vieux), 84 ans, marchand chaudronnier, veuf de SIENTONNE marie, fera une donation en faveur de sa fille Marguerite le 31.08.1669 (AD12 3E 11558 Me Etienne Delmas)
II. Pierre CARBONNIER, marchand Chaudronnier, épousera « Honneste filhe Souveraine DELTEIL » par contrat passé chez Me Pierre ALRIC le 11 octobre 1642.
III. Jacques CARBONNIER 1er du nom, sera baptisé le 6 avril 1645. Il épousera ca 1670 Suzanne de BOYER. Il existait à Millau à cette époque de nombreuses familles BOYER. Suzanne était très probablement issue de la famille des « Marchands-drapiers »
IV. Jacques CARBONNIER 2eme du nom, épousera à Millau le 1er Mars 1718 Marie de MALRIEU, fille de l’avocat Charles de MALRIEU (+) et de Delle Isabeau de VOISIN. Le couple aura 4 enfants
– Jean
– Suzanne
– Jacques qui suit
– Marie
V. Jacques CARBONNIER 3eme du nom épousera à Nyon (Suisse), Marthe COULON. Jacques et Marthe viendront s’installer à Cornus, en 1774, au domaine de la Tuderie, où Jacques décèdera le 22.10.1801 tandis que Marthe quittera ce monde 20 ans plus tard le 23.10.1821…
Pour les personnes intéressées, nous rappelons que toutes ces généalogies peuvent bien évidemment être complétées à l’aide des BASES informatisées du CERCLE, consultables soit dans nos locaux soit via internet.
Qu’il nous soit également permis de préciser que les familles COULON et VAIDECOURT évoquées plus haut sont étudiées dans le fascicule que le CERCLE GENEALOGIQUE DE l’AVEYRON éditera à l’occasion de ses JOURNEES GENEALOGIQUES 2011 à Cornus... Nous vous invitons donc à consulter ce livret intitulé CORNUS, des femmes... des hommes... et leurs racines... qui sera commercialisé à partir du 10 septembre 2011.
Bonne lecture… et à bientôt à CORNUS….
A la demande de l’un de nos adhérents, voici en complément quelques informations sur l’imigration de la noblesse rouergate vers la Suisse. Ce texte provient du mémoire de Paul Louis Auguste COULON (1853) consultable sur le site de la famille Coulon
En 1793, toute la noblesse du Rouergue émigra ; beaucoup vinrent se réfugier auprès de mon père. Il les accueillit avec empressement en logea plusieurs dans sa maison et fit à tous des avances d’argent plus ou moins considérables, que plusieurs ont remboursées à leur rentrée en France. (1)
Je me bornerai à en nommer quelques uns.
– Mr de Bonald de Millau (actuellement Archevêque de Lyon et Cardinal) est venu plusieurs fois me voir à Paris pour me témoigner sa reconnaissance de ce que mon père avait fait pour lui et lorsque en 1800 j’ai été à Millau, il m’a donné une jolie fête à sa campagne (la Mona) où nous nous rendîmes en nombreuse cavalcade.
– Les comtes d’Ure. Ils m’ont donné à Millau un dîner somptueux pour lequel mon voisin de table m’a assuré qu’ils avaient dépensé plus d’une année de leurs revenus.
– Le Marquis de Sambucy de Linas, ancien capitaine de frégate qui, quoique sa main eût été traversée par un biscayen, n’en était pas moins un fort bon musicien ; pour se rendre utile dans notre famille, il me donnait des leçons de violoncelle.
– La Comtesse de Montuejols de Millau, chanoinesse de Romiremont et sa nièce, qui a passé une année auprès de ma mère, l’aidant à tenir son ménage et lui faisant compagnie.
Mon père reçut encore chez lui
– le chevalier d’Isarn, ancien officier de marine et ses deux frères. Ils étaient fils de l’ancien seigneur de Cornus et avaient servi dans le corps de garde de Condé. L ’ainé, homme fort instruit, est devenu mon précepteur et celui de mon frère ; ses frères à qui mon père avait fait faire un apprentissage d’horlogerie ont été s’établir à Lyon. J’ai encore vu leur père à Cornus en 1800 ; il était très âgé.
(1) Lors de l’entrée française en Suisse pour venir piller le trésor de Berne, les émigrés furent obligés de quitter Neuchâtel. Mr de Bonald fut s’établir à Heidelberg. - Le marquis de Sambucy fut placé à Londres chez nos amis Messieurs Agassiz et Wilson, qui conjointement avec son ami Rubichon de Grenoble l’enverront comme subrécargue à la Martinique avec une riche pacotille. Il y a fait une belle fortune et à la Restauration il est rentré dans les biens de sa famille. - Mesdames de Moustuejols se retirèrent à Constance où elles établirent un magasin de modes ; à la Restauration elles ont remboursé les Fr. 10.000. que mon père leur avait avancés, Cette somme a fait la dot de ma cousine Frémau.