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Cercle Genealogique de l’Aveyron
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1516 - Pierre TREMOLET Recteur de la Faculté des Sciences de Montpellier
Et des étudiants Rouergats à Montpellier
Article mis en ligne le 12 mars 2024
dernière modification le 3 avril 2024

par M. Jean Delmas, Suzanne BARTHE

Dans le cadre des recherches sur Pierre TREMOLET, "médecin du roy", nous poursuivons notre feuilleton, en remerciant Aimé CARAYON et Jean-Louis LEBECQUE qui nous ont transmis un certain nombre de documents, parmi lesquels une copie des registres couvrant les inscriptions et serments des étudiants à la FACULLTE DE MEDECINE DE MONTPELLIER dont le "Maîttre" était Pierre TREMOLET. Nous vous présentons ci-dessous l’analyse de M Jean DELMAS, que nous remercions.

Petit rappel généalogique

Veuillez vous référer à nos précédents articles en cliquant sur les liens suivants :

https://genealogie-aveyron.fr/spip.php?article1679
https://genealogie-aveyron.fr/spip.php?article1695

Portrait de Pierre TREMOLET

Selon la "Base Palissy" du Ministère de la Culture, il existe, à la faculté de médecine de Montpellier, dans le vestiaire des professeurs, un portrait de Pierre TREMOLET. Il s’agit d’une

"Huile sur toile représentant Pierre Trémolet, en buste, de trois quart droit, coiffé d’un mortier [1] et vêtu d’une robe rouge"

Ce tableau dont les dimensions sont H ; 66,5 - La 54, porte l’inscription suivante :

1516/ P. TREMOLETUS

 [2]
Description historique :

Pierre Trémolet, médecin de Louis XII, puis de Franjois Ier, fut recteur de la faculté des sciences en 1516

Ce tableau a été classé aux Monuments Historiques, au titre des "objet" le 20.05.2005 (Arrêté N°OM/2005-34/N°048) [3]

Description historique de la FACULTÉ DE MÉDECINE DE MONTPELLIER

Dès 980, Montpellier est un lieu de rencontres et d’échanges entre les cultures chrétienne, juive et musulmane. La vocation universitaire de la ville s’affirme d’abord dans le domaine médical.

En 1180, le seigneur de Montpellier, Guilhem VIII, accorde le droit d’exercer et d’enseigner la médecine. En 1220, le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III, organise et garantit l’enseignement, ce qui fait de Montpellier la plus ancienne école de médecine en exercice. Les statuts resteront pour l’essentiel en vigueur jusqu’à la Révolution.

Au 14e siècle, Montpellier passe dans le giron de la couronne. En 1492-1498, création au sein de l’université de médecine de quatre chaires royales. Les simples docteurs vont voir leur rôle d’enseignant progressivement rogné pour disparaître au début du 18e siècle. La Renaissance se caractérise par une rénovation de l’enseignement.

Après les guerres de Religion, l’activité universitaire montpelliéraine devient de plus en plus médicale. A la Révolution, les universités sont abolies jusqu’à ce que la Convention fonde en 1794 trois écoles de Santé, à Paris, Strasbourg et Montpellier.

Jusqu’alors logée rue du Bout du Monde, la Médecine se voit attribuer les locaux de l’ancien évêché. Elle devient Faculté de médecine lors de la création de l’université impériale en 1808.

Le bâtiment est le seul vestige de l’architecture religieuse médiévale à Montpellier, témoin important de l’architecture et du décor porté des 17e et 18e siècles, dernière manifestation du néo-classicisme montpelliérain pour l’amphithéâtre et le conservatoire d’anatomie ; porte de 1738. [4]

Registre des inscriptions et serments des étudiants en médecine de Montpellier de 1502 à 1505.

La photocopie étudiée n’est pas toujours nette, ce qui ajoute à la difficulté de la lecture. La première page donne les noms de deux maîtres connus, Gilbert Griffi et Johannes Falco (Falcon).

Gilbert Griffi serait d’après la bibliographie de Couderc (qui reproduit H. Affre) d’origine rouergate. Il fut chancelier de l’université de Médecine et serait mort en mai 1539. Il est donc compatriote et contemporain de Trémolet, ce qui est peut-être une piste de recherche. [5]

Johannes Falco, venu d’Espagne, fut doyen de la faculté de Montpellier et il alla visiter François Ier à Fontainebleau. C’est dire la renommée de cette université. Il serait mort vers 1540.

Des étudiants rouergats à la faculté de médecine de Montpellier

On compte, dans les dix pages de serments enregistrés 74 noms d’étudiants, dont 36 déclarent s’être inscrits au cours de Petrus Tremoleti.

Certains sont originaires des diocèses

  • de Rodez (lieux : Rodez, Millau),
  • de Vabres (lieu : Belmont),
  • d’Albi, de Castres ( lieu : Lacaune),
  • de Mende (lieu : Sanctus-Hilarius, donc Saint-Chély) ,

voire de plus loin (Rothomagus, donc Rouen, Ispalis, donc Séville, etc.).

La formule type du serment est :

" Ego (Moi) Untel, originaire de tel lieu, de tel diocèse, je suis venu à Montpellier pour y faire des études de médecine. Je jure d’observer les privilèges et statuts de l’Université. Je choisis pour moi comme maître (variante : je choisis comme père, eligo mihi in patrem) le révérend maître Me Petrus Tremolet, l’an du Seigneur 15.., tel mois et tel jour."

Bonne lecture
SB