par Jean DELMAS, Suzanne BARTHE
Voir étymologie du patronyme CASSAN ainsi que le testament de Pierre CASSAN (1602) dans notre précédent épisode : http://www.genealogie-aveyron.fr/spip.php?article1584
Contrat de mariage de Pierre Cassanh, laboureur de Compeyre, et de Raymonde Vanelhes, de Carbassas (23 octobre 1588)
A.D. Aveyron, 3 E9513, fol. 216 et suivants (Bouyssou, notaire de Compeyre)
Contrat de mariage de Pierre Cassanh, laboureur de Compeyre, et de Raymonde Vanelhes, fille de feu Estienne Vanelhes, laboureur de Carbassas, juridiction de Compeyre, avec constitution de « douère ».
Estienne Vanelhes, frère de Raymonde Vanelhes, « ayant ledict mariage pour agréable », avec le consentement d’Hélips Vaissetes sa mère, constitue en dot à la future :
1- la somme de 93 escuz un tiers d’escu sol (faisant, conformément à l’ordonnance royale la somme de 14 x 20 livres tournois) ;
2- deux robes drap, teinture de Millau, de la couleur qui plaira aux futurs époux, et deux robes de drap de maison, sans teinture, toutes garnies… ;
3- deux couvertes de laine et 4 linseulx, toile de maison.
Payable ledict douaire : 80 livres le jour des noces, puis en deux ans 60 livres ; et après chaque année à la fête de Caresme, 32 livres ; et le jour des noces aussi les deux « roubes drap et tincture de Milhau », une couverte, les 4 linseulx et l’autre couverte, puis les deux autres robes un an après la solemnisation du mariage, etc. , continuant les solutions chaque année jusqu’à la fin de paie du douaire, avec les pactes suivants :
1-les futurs époux seront tenus de solemniser leur mariage « en Sainte Mère Eglize », à la première réquisition de l’un ou de l’autre ;
2- les solutions annuelles ne pourront pas s’accumuler ;
3- ledict Cassanh sera tenu de reconnaître le douaire ;
4- en cas d’annulation du contrat, il devra rendre le douaire ;
5- en cas de prémorance dudict Cassanh, Raymonde Vanelhes recevra 20 écus sol, payables dans l’an suivant ;
6- si elle ne se remarie pas, « vivant viduellement et honestement », il lui constitue, sa vie durant la pension [1]suivante :
– 3 cestiers blé seigle, mesure de Compeyre, payable à la Saint Julien ;
– 7 cestiers bon vin, 7 cestiers demy-vin dit beurage del premier col, 20 livres chair de porceau salée, 2 cartons huille de noix, 2 bassines sel, le tout mesure de Compeyre et payable à la Saint Martin ;
– une robe drap de maison, de trois en trois ans ;
– une chemise toile de maison chaque année ;
– pour son habitation, sa vie durant, une sienne maison dite de Tocabou (?), assise à Compeyre, confrontant avec celle des héritiers d ’Antoinette Bor… (?) [2] :
– les ortalisses de son jardin.
En cas de prémorance de Raymonde Vanelhes donnera à son mari 10 écus sol payables (sur son douaire), après son décès.
Raymonde Vanelhes quitte son frère de tous les droits qu’elle pourrait avoir, paternels, fraternels, etc.
Fait dans la maison dudit Cassanh.
Présents
- Pierre Labroa bochier,
- Guillaume Roussou, laboureur de Compeyre, [3]
- Guillaume Garlenc, [4]
- Jehan Baldouy,
- Jehan Colière, laboureur,
- François Salessou, teyssandier de Carbassas,
qui déclarent qu’ils ne savent pas écrire.
Notaire Jehan Boyssonis.
Suit la quittance du douaire faite par Raymonde Vanelhes, future épouse de Pierre Cassanh (pour mémoire).