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Cercle Genealogique de l’Aveyron
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1606- Une dette envers Boyer Mathieu, mulatier de Lapanoze de Sévérac
les Lunes de Mulet
Article mis en ligne le 17 juin 2023
dernière modification le 10 juillet 2023

par Jean DELMAS, Suzanne BARTHE

Nous remercions M. Ramon Buera Boyer, qui nous a signalé cet acte, ainsi que M. Jean DELMAS qui en a fait l’analyse et nous a fourni des informations complémentaires sur les MULATIERS et les LUNES de MULET.

Une dette envers Mathieu BOYER, mulatier de La Panouse.

Achat par André Martin à Mathieu Boyer d’un cheval et de 2 setiers et 2 quartes de froment, mesure de Millau (10-16 novembre 1606)

AD Aveyron, 3 E 11 826, fol. 951.

1606, 10 novembre, Millau- André Martin mulatier de La Vacaria [1] confesse devoir à Mathieu Boyer mulatier de Lapanoze de Sévérac (1605) [2] la somme de 49 livres 10 sols pour l’achat d’un cheval poil noir avec son bast [3], chargé de 2 cestiers 2 cartes froment, mesure de Millau [4], avec ses vices apparents et non apparents, somme payable au créancier, une moitié pour la fête de Noël prochaine et l’autre pour Pâques…

Clauses diverses et noms des témoins peu lisibles. On lit les signatures de Boulougne, J. Conduchier, J. Blanc et d’Antoine de Malrieu, notaire et tabellion royal, de Millau.

En marge : l’acte a été cancellé dès le 16 novembre 1606.

J.D.

Les MULATIER et LES LUNES DE MULET

Lunes de mulet en laiton
Collection Musée du Rouergue
© Photographie Jean DELMAS

M. DELMAS nous fait suivre ci-dessous quelques devises de muletier qu’il a publié dans : Jean Delmas," Lune de mulet " dans Collectif, Cuivres en Rouergue, Guide des mœurs et coutumes n° 8, Musée du Rouergue, 1996, p. 107, 181-183.

LUNES DE MULET
  • Les œillères des harnachements de mulets que l’on peut dater, en général, des XVIIIe et XIXe siècles, étaient constituées par des disques de laiton gravés, appelés lunes.
  • Si les mulets étaient la propriété d’institutions religieuses ou de seigneurs, les lunes en portaient les armoiries. On verra ainsi des lunes aux armes de la famille de Lévézou de Vezins.
  • Les bêtes de somme utilisées par l’armée portaient les armes du souverain.
  • Les muletiers du Rouergue, du Velay ou du Vivarais établis à leur compte et appelés en Rouergue cotalhs, achetaient des lunes sur lesquelles étaient gravées des proverbes ou des devises :
- IL Y A PLUS / DE GLOIRE A / PARDONNER / QU’IL N’Y A DE / PLAISIR A SE / VENGER.

 CONTEN / TEMANT PA / SSE RICHES / SE VIVE L’A / MOUR SANS / TRISTES / [SE].

 LE REPENTIR : CELUI QUI EST SOBRE EN SON PARLER, EN SON MANGER.

 J’AIME LE LIS, J’AIME LA ROSE. J’AIME L’AMOUR SUR TOUTES CHOSES.

La suspension ou fixation se faisait par un pli tubulaire en haut du disque et un ou deux trous de part et d’autre de celui-ci. Nous exposons un disque légèrement convexe, orné par estampage et gravure de 4 oiseaux couronnés et de fleurs. Il est argenté. Bien que l’objet soit réputé « lune de mulet  », il n’y a pas de trace de suspension sur le bord, mais deux trous au centre indiquent qu’il y avait une poignée et que ce devait être un couvercle)

Dans le prochain épisode, nous vous proposerons la GENEALOGIE DE LA FAMILLE BOYER DE LAPANOUSE