Nous poursuivons notre étude sur la famille de MALRIEU en présentant ici le testament du premier notaire de cette famille (successeur de Me Durand Servientis), en rappelant que cette famille a accompagné la vie des millavois durant plus de cent ans !
Elle en est également la parfaite illustration (passant du catholicisme au calvinisme, puis de nouveau au catholicisme)...
Voir également nos articles précédents concernant cette famille :
– 1591 - Testament de Paul de Malrieu marchand protestant de Millau www.genealogie-aveyron.fr/spip.php?article1664
– Arrentement
www.genealogie-aveyron.fr/spip.php?article1661
Testament de Me Jehan de Malrieu (ou Demalrieu), notaire de Millau (23 novembre 1561)
AD Aveyron, 3 E 11502, fol. 182- 185
[fol. 182] 1561, 23 novembre- Testament de Me Jehan de Malrieu, notaire de Millau, malade, mais ayant bonne mémoire et bon entendement. Il se signe du signe de la Croix, etc. [fol. 182 vo] ll se recommande à Dieu, à la Glorieuse Vierge Marie et aux saints et saintes du Paradis.
« Si par yre, colère, débat, question ou autrement, il auroit donné alcune puissance ou pouvoir à l’Innemy de nature, diable d’Enfern, sur ses âme, corps et biens, il la casse [cette puissance] et purgue et a promis soy confesser entièrement de tous ses péchés, lesquelz, sa vie durant, auroit il commis et requérir à Dieu mercy... [1] »
1- Sépulture au cimetière de l’église paroissiale de Notre-Dame de l’Espinasse de Millau, « tumbeau de ses parentz et amys... » [2] Obsèques à la discrétion de son héritier universel.
2- Il lègue à Antoinette de Malrieu sa fille [fol. 183] 300 livres tournois (soit 200 livres lors de son mariage devant Sainte Mère l’Eglise, et 100 livres par la suite), payables par Dominique de Malrieu qui a reçu cette somme de son père.
3- Il lègue à Dominique de Malrieu son fils les 200 livres qu’il a déjà reçues, plus 50 livres à prendre de son « métedier [3]de la metterie de Vessies (?) », selon l’acte d’arrentement de celle-ci.
4- Il lègue à Anthoine de Malrieu son fils
« toutes ses notes et prothocolles et ses libres [4],ensemble aussi les libres de Me Durand Servientis » [5] [fol. 183 vo] »
[fol. 183 vo] et en outre 50 livres (soit 10 livres à chaque fête de Pâques, les années suivantes).
5- Il lègue à Lucas et Guillaume Demarieux (sic), ses enfants, à chacun 200 livres (soit 20 livres à chaque fête de Pâques, les années suivant son décès),
« à la charge toutesfois qu’ilz seront norris et tenus vestus et chaussés, demeurantz aux escolles et jusques [à ce] que un chescung sera de l’eage de dix huict ans... »
6- Il lègue au « postume ou postumes que sa femme porroit avoir dans son ventre », à chacun semblable légat de 200 livres, etc., comme pour Lucas et Guillaume.
[fol. 184] 7 – Son héritière universelle sera Anthoinette Tauriague, sa femme, qui paiera tous ses « léguatz et rancures » [6], à charge de rendre l’héritage à celui de ses enfants qu’elle choisira, sans rétention d’aucune « quarte tréberlianique (sic) ». [7]. Si elle décédait sans en avoir choisi, il désigne comme son héritier Dominique et, si celui-ci était lui-même décédé, il lui substitue Anthoine, selon « l’ordre de première géniture », [8]etc.
[fol. 184 vo] 8- Quand sa femme aura rendu l’héritage, elle recevra de pension, sa vie durant, 10 cestiers de froment et 20 livres en argent, chaque année, à prendre sur les revenus de la métairie de Vessies. Mention des réparations qu’il a fait faire dans la maison de ladite Tauriague et de la boutique qui a été de Marquez (?) « laquelle [il] veult que demeure audict Dominique son filz ».
[fol. 185] Fait à Millau, maison du testateur.
Présents :
– Mes Jehan Guérin, [9]
– Lucas Sapientis, licencié,
– Jehan de Tauriac, seigneur de Sainct- Romain, [10] [11]
– Benoist Ferragut, appoticaire,
– Mes Guillaume et Aubert Brenguiers frères, cirurgiens, [12]
– Georges Laurens, cirurgien,
– Anthoine Millau, clerc de Millau.
– Anthoine Daudé, notaire royal.