par M. Jean Delmas, Suzanne BARTHE
Voici l’analyse du contrat de mariage de Peire Genesii et de Katherina Roquablava, en date du 19 janvier 1511, nouveau style. Ce contrat est réduit dans ses clauses du fait que les futurs ont décidé de "s’affrairer", c’est-à-dire de mettre leurs biens en commun.
Contrat de mariage, suivi de « l’affrairement » [1] de Peire Genesii et de Catherina Roquablava, tous deux de Compeyre, 19 janvier 1511
AD Aveyron 3E 9626 (Esteve Philippi, notaire) fol. 106-107
[Fol. 106] 1511, 19 janvier
Pactes de mariage de Peire Genesii, fils de feu Guilhem Genesii, du bourg de Compeyre et de Katherina Roquablava, fille de feu Johan Roquablava, dudit lieu.
Cette dernière, avec l’aval de ses « amis charnels » [2] (cum licentia amicorum suorum carnalium) remet en dot (constituit in dotem) à son futur mari tous ses biens meubles et immeubles avec les conventions suivantes :
– Les futurs époux « s’affraireront », mettant leur patrimoine en commun, mais pour moitié ? (in medietate eorum bonorum).
[Fol. 106 vo] - Confortant ledit affrayramentum, Peire Genesii ajoute à l’apport de Katherina 55 livres t.
– Au cas où l’un des deux époux décéderait, alors qu’il n’y aurait pas eu d’enfant, ses biens reviendraient au survivant.
– Ladite Katherina reconnaît la compétence des cours de Compeyre et de l’Official [3] de Rodez, avec la garantie de ses biens.
Rappel de la lex julia [4]
[Fol. 107] Fait à Compeyre, dans la maison de Katherina Roquablava.
Témoins
- Mes Gras et Johan de Ventuejolis, prêtres,
- Anthoni de Manso, marchand (mercator ), [5]
- Johan Huc,
- Astruc de La Roqua,
- Vesian de Vessodes,
- Peire Triado,
- Durand Fabri. [6]
Esteve (Stephanus) Philippi notaire de Compeyre.
A la suite, le même jour, acte d’« affrairement » proprement, in medietate eorum bonorum.