Nous poursuivons notre "saga" BRUNEL, en remerciant une fois encore M. Jean DELMAS pour son aide précieuse.

Vous découvrirez, ci-dessous l’analyse du contrat de mariage de Jean de Brunel et Françoise d’Alboy (fille de Georges d’Alboy et Jeanne d’Arjac). Nous proposons également la photographie des armoiries des seigneurs du Cayla d’Arjac, figurant dans l’église voisine de Saint-Julien de Malmont (Cne de Saint-Cyprien sur Dourdou).

Pactes de mariage de noble Jean de Brunel, sieur du Bourg, et de Françoise d’Alboy, 29 septembre 1613

Minutes de Pierre Malzieu, notaire de Saint-Léons, et de Guillaume Dupont, notaire de Boyne, 1613

[Fol. 116] 1613, 29 septembre, Boyne, dans la maison de Pierre Galtier..

[Fol. 116 vo] Charles de Brunel  [2] déclare son consentement à son fils et lui donne la moitié de tous ses biens, présents et futurs, dont il a précédemment distrait ceux qu’il a donnés à noble Jean-Jacques de Brunel, sieur du Bruel, son fils, lors de son mariage. Il se réserve l’autre moitié.

[Fol. 117] Le sieur de Peyralade (Georges d’Alboy) agrée aussi ledit mariage, constitue à sa fille Françoise 3000 livres tournois, plus la somme de 400 livres pour « les robbes nuptialles et autres joyaux  », et il rappelle les droits paternels et maternels auxquels elle peut prétendre ; les 3400 livres seront payables

« le jour que ledict sieur de Peyrallade metra héritier en sa meson ou mariera ung de ses enfens. »

Le sieur de Brunel futur époux devra alors faire reconnaissance à ladite d’Alboy de cette dot sur ses biens, pour qu’elle soit rendue en cas de restitution.

[Fol. 117 vo] En cas de prémorence, Jean de Brunel, du consentement de son père, donne à sa future épouse 1000 livres, et, si elle est prédécédente, ladite d’Alboy, future épouse, donne, du consentement de son père, à son futur époux la somme de 500 livres.

Le mariage sera solennisé en face de l’Église romaine à la première réquisition de l’une ou l’autre des parties. Le sieur de Brunel a voulu que cet acte soit insinué [3] en la cour de M. le Sénéchal ou en la cour royale et ont été institués procureurs pour cela [Fol. 118] Cabrol et Pépin, procureurs en ladite cour.

Les parties se soumettent au « sel Le « sceau authentique », [4] de Millau », à M. l’official de Rodez, etc. Juré sur les Saints Evangiles.

• noble François de Caüzac sieur de Cabrières,
• noble Urbin de Bessuejoulz [signe Debussueious] sieur de Canteperdrix
• Estienne Malzieu sieur de Baldare, [5]
• noble Anthoine d’Alboy sieur de Boyne
• Pierre Galtier

Il convient d’ajouter à la liste des présents : le nom de Du Caylla, signature probable de Jeanne d’Arjac, mère de Françoise d’Alboy.

Pierre Malzieu, notaire de Saint-Léons, et Guillaume Dupont, notaire de Boyne. 

[Fol. 118 vo] Ajouté : Ladite d’Alboy « tumbant en viduallitté  », en ce cas, ledit de Brunel, futur époux a consenti que sa future épouse

« jouisse des fruictz des biens à luy cy-dessus donnés pour son entretènement, jusques à ce que l’entière constitution et augment luy sera rendeu, la norriture de ces enfens, cy poinct en a, dixtraicts ; et en cas ledict de Brunel futeur décéderoit sans nommer son héretier, la nomination sera faicte par ladicte d’Alboy, sa femme, de tel ou telle que jugera le plus idoine et capable. »

« Et tout incontinent, lesdicts futeurs, de licence que dessus, ont juré entre les mains de Me Jean Sabatier, prêtre et vicaire de Saint-Segond, qui les a affiencés, [Fol. 119] y aient procédé aux sérimonies de l’Esglise suivent le saint Consille... »

Suivent les signatures de personnes présentes.